Un survival ultra tendu où Vincent Leklou se fait soudainement agresser par toutes les personnes dont il croise le regard.
Du jour au lendemain, tout le monde veut tuer Vincent (Karim Leklou). Comme ça, pour rien. Un simple regard de la part de ce graphiste sans histoires peut déclencher la folie furieuse des gens autour de lui, qui vont subitement avoir envie de l'expédier ad patres. Présenté à la Semaine de la critique, Vincent doit mourir a l'immense qualité de ne jamais à chercher à être autre chose qu'un pur film de genre (c'est évidemment un compliment) mené à 100 à l'heure, quelque part entre le survival, le thriller, la romance et la comédie (dans l'esprit, on pense à The Crazies de George Romero ou au cinéma de John Carpenter).
Bon, tout n'est pas parfait et Vincent doit mourir connaît un sérieux coup de pompe à mi-parcours, mais le réalisateur Stephan Castang se rattrape quasi immédiatement avec un sens aigu du gore et de la tension, et quelques idées formidablement dégueulasses (une baston entre Vincent et son facteur dans une fosse septique ; des coup de poing distribués à des gamins). Un vrai plaisir de spectateur, parfaitement incarné par le duo Leklou-Vimala Pons, qui raconte en creux le rapport à la violence de la société française.
Vincent doit mourir n'a pas encore de date de sortie au cinéma.
Commentaires