Cannes Jour 3
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Tous les jours, le point à chaud en direct du 76e festival de Cannes.

Le héros du jour : Harrison Ford

Ça y est, c’est le grand jour : celui où Indiana Jones 5 s’est révélé au public à Cannes. Un peu plus d’un mois avant sa sortie “normale”... et quinze ans après la projection à Cannes de Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal. Un événement, évidemment, et l’occasion pour le Festival de dégainer une Palme d’or surprise (deux jours après celle remise à Michael Douglas) afin de la remettre à Harrison Ford. Une surprise hyper émouvante pour l’acteur de 80 ans, au bord des larmes sur scène, qui dit que toute sa vie a défilé devant ses yeux… enfin, “juste une bonne partie” de sa vie. Ce qui est déjà pas mal. Les (presque) larmes en vidéo :


 

Le film du jour : Indiana Jones et le cadran de la destinée

Et alors, le film ? Très surprenant, d’après notre critique (garantie sans spoiler) qui nous démontre que si la place du héros est peut-être dans un musée, c’est bien parce qu’il est éternel.

>>>> Notre critique d'Indiana Jones et le Cadran de la destinée

L’interview du jour : Monia Chokri : “Il y a trop de cynisme dans notre époque"

Pourquoi avoir mis Michel Sardou sur la BO ? Pourquoi étudier le couple et l’amour comme si c’était la lutte des classes ? Quel est son coup de coeur cinéma de l’année dernière ? L’actrice/réalisatrice Monia Chokri répond à tout cela le temps d’une interview express en vidéo, pour parler de son nouveau film, Simple comme Sylvain. Une comédie déglinguée sur une love story entre deux êtres opposés, présentée à Un certain regard.


 

Le come-back du jour : Michael Pitt dans Black Flies, de Jean-Stéphane Sauvaire

La star de Black Flies, c'est Tye Sheridan, excellent dans la peau d'un apprenti ambulancier faisant son apprentissage à la dure au sein des urgences new-yorkaises. L'autre star de Black Flies, c'est Sean Penn, un Sean Penn sérieux, intense, concerné, investi comme il ne l'avait plus été depuis ses grands rôles des années 2000. En cerise sur le gâteau, celui qu'on n'avait pas vu (re)venir : Michael Pitt, qui vole génialement les trois ou quatre scènes dans lesquelles il apparaît. L'acteur d'Innocents et de Last Days, que tout le monde, il y a vingt ans, imaginait en successeur de Leo DiCaprio ou Johnny Depp (sur la foi de sa gueule d'ange et de son aura grunge), a finalement eu une carrière ciné pour le moins erratique. On le croise encore ici ou là (Ghost in the Shell, la série Histoire de Lisey récemment…) mais ses scènes dans Black Flies ont la saveur d'un vrai come-back : il y est déchaîné, à fond, épaissi, une lueur dangereuse dans le regard, dans le rôle d'un urgentiste tête de lard et fan de métal. Si Black Flies est une variation sur le A Tombeau Ouvert de Scorsese, alors Michael Pitt reprend ici le flambeau de Tom Sizemore. Comme s'il annonçait pour de bon sa reconversion en character actor. Un petit rôle qui laisse une grosse, grosse impression.

Demain à Cannes

Encore un énorme programme ce vendredi sur la Croisette, avec pour commencer Les Herbes sèches de Nuri Bilge Ceylan. Grand habitué de Cannes, le cinéaste turc en repart rarement bredouille (il a notamment remporté la Palme d’Or en 2014 pour Winter Sleep), et ce sera forcément un évènement.

Toujours en compétition, on suivra avec beaucoup d’attention le baptême cannois de Jonathan Glazer, avec The Zone of Interest, dont c’est le grand retour dix ans après Under the Skin. La réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania, qui concoure pour la première fois pour la Palme, bouclera la journée avec Les filles d’Olfa.

Cannes 2023 : le guide complet des 21 films en compétition pour la Palme d'Or

Dans les sélections parallèles, notons la présentation de Vincent doit mourir Stephan Castang, avec Karim Leklou et Vimala Pons, à la Semaine de la Critique, et du Bertrand Mandico à la Quinzaine des cinéastes. Mais on est aussi très excités de découvrir le duo Reda Kateb - Benoit Magimel à l’oeuvre dans Omar la fraise, en séance de minuit.

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