C'est en tout cas ce qu'aurait déclaré Andy Hendrickson, Chief Technology Officer du studio lors d'une conférence publique.Il y a neuf jours, Andy Hendrickson, Chief Technology Officer chez Disney, faisait une présentation au SIGGRAPH (Special Interets Group in Graphics), conférence annuelle d'infographie. Passée relativement sous le radar cette communication ressort aujourd'hui et pourrait faire l'effet d'une bombe. Selon Variety, repris par le New York Times, Hendrickson aurait donné sa conception du succès devant le public. "Les gens disent : tout dépend de l'histoire ! Quand vous faites des blockbusters, c'est des conneries !" Et pour enfoncer le clou, Hendrickson prenait l'exemple des 12 plus gros succès cinéma s'arrêtant spécialement sur Alice au pays des merveilles : "L'histoire n'était pas très bonne, mais les gens se sont déplacés pour le spectacle. Et un Johnny Depp ne peut pas faire de mal".Si on suit le raisonnement, la formule magique Disney serait, selon Hendrickson : Visuel + Johnny Depp = $$$.Cynisme ? Plaisanterie douteuse ? De la part d'un employé Mickey (et alors même que John Lasseter répète à longueur d'interview que "le meilleur business plan, c'est la qualité") la phrase risque de faire du bruit. Surtout que cette histoire arrive dans un contexte particulier. On apprenait ce week end que Disney mettait un terme à la production du Lone Ranger, western explosif de Gore Verbinski. De manière un peu brutale et, selon les dernières infos, parce que le film (ses loup-garous et son déraillement spectaculaire) coutait trop cher, Disney aurait tout arrêté à quelques semaines du tournage. Le box office moyen de Cowboys & envahisseurs (autre western bizarro) a sans doute pesé dans la décision Disney. L'ennui, c'est que Lone Ranger remplissait parfaitement l'équation d'Hendrickson, puisque, visuellement, le film aurait sans doute été virtuose et que le héros du film était... Johnny Depp. Et comme on sait : "Depp ne peut jamais faire de mal".
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Pour un cadre Disney, les histoires ne comptent pas
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