L’anthologie de court-métrages horrifiques et gore The Theatre Bizarre a provoqué cinq évanouissements dans les festivals où il est présenté.Voilà un film d’horreur qui est en train de s’offrir une publicité efficace et gratuite : en le regardant, les gens s’évanouissent. On pensait que toutes les limites avaient été largement dépassées, que le public était revenu de tout après des films comme Saw ou Hostel. Et bien non : The Theatre Bizarre, une anthologie de sept courts-métrages horrifiques et gore sur le thème du « Grand Guignol », a réussi à provoquer des réactions physiologiques plutôt excessives à chacune de ses projections : Au festival international du film de Oldenburg, un homme qui avait quitté la salle pendant la projection a été retrouvé inconscient dans les toilettes, le nez ensanglanté. Un autre est sorti précipitamment pour vomir.Et ce n’est pas le fruit d’une sensibilité germanique exacerbée : deux spectateurs se sont également évanouis à New-York et un autre... à Gerardmer où il a été diffusé la semaine dernière dans le cadre du festival du film fantastique. La scène traumatisanteC’est surtout le segment Vision Stains (tâche de vison), réalisé par Karim Hussain, qui semble provoquer les plus fortes réactions. Dans ce court-métrage, une serial-killer est accro aux souvenirs visuels d’autres personnes. Pour récolter cette drogue bien spéciale, elle ne se prive pas d’assassiner froidement le premier venu. Pour se « shooter », elle se pique donc directement la rétine avec une seringue. Bien entendu, rien n’est épargné aux spectateurs, l’œil étant filmé en gros plan. Interrogé par le site starpulse.com, le réalisateur déclare avoir tiré son inspiration de son enfance, passée en compagnie de junkies.Le trailer annonce d’ailleurs la couleur : le rouge y prédomine à grandes giclées de sang, cœur arrachés, tendons d’achille tranchés…Pourtant d’après beaucoup de ceux qui l’ont vu – dont un critique cinéma de Premiere- le film ne cède pas à la surenchère et privilégie même une vision poétique. Mais explorant nos peurs et nos désirs pervers, The Theatre Bizarre est aussi attractif que répulsif : à Oldenburg la sœur d’un des spectateurs qui s’était évanouie a refusé de quitter la salle comme le lui proposait les organisateurs, elle est restée scotchée à l’écran. Envoutée. Cette anthologie réunit sept courts-métrages horrifiques et gores sur le thème du « Grand Guignol ». Derrière la caméra, du beau monde : entres autres, Richard Stanley (Hardware, Dust Devil) et Tom Savini (maquilleur sur Vendredi 13, Maniac, réalisateur de La Nuit des morts vivants). Niveau casting : on retrouve Catriona MacColl qui a longtemps eu un rôle récurrent dans...Plus Belle la vie, et Udo Kier, vu dans Melancholia, dans le rôle d’un automate fou servant de fil rouge entre les histoires.
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- The Theatre Bizarre : le film devant lequel tout le monde s'évanouit
The Theatre Bizarre : le film devant lequel tout le monde s'évanouit
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