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Paradoxalement, plus la sortie de Rebelle se rapproche et moins on l’attend avec impatience. Pourtant, il s’agit du dernier Pixar : pour ceux qui sortiraient du coma, le légendaire studio d’animation fondé par Steve « Apple » Jobs sort un film par an avec une régularité dans le génie qui frôle le délire, de la série des Toy Story au Monde de Nemo en passant par Là-haut et Wall E.Rebelle, histoire d'une princesse qui se révolte face à sa condition dans une Ecosse de légendes, nous vient de loin puisque le film, prévu depuis 2008, a connu -fait rare chez Pixar- de légers problèmes de développement, le film ayant perdu sa réalisatrice Brenda Chapman (Le Prince d’Egypte en 1998 chez DreamWorks) au profit du yes man Mark Andrews au motif langue de bois de « divergences créatrices ».Le premier teaser, hallucinant, nous promettait un mélange entre Braveheart et Miyazaki, soit la rencontre entre la mythologie écossaise et les forces primales du cœur de la forêt ; les autres trailers opérèrent une rupture assez radicale, en misant tout sur la comédie façon prod DreamWorks (Dragons 3D en tête). La dernière bande-annonce de Rebelle, mise en ligne par Apple, enfonce le clou : à part l’ouverture et la fermeture de la vidéo, impeccables et vertigineuses (le chant aux accents celtes de la fin), le trailer aligne les punchlines comiques, limite vulgaires, et les sidekicks cartoonesques dans tous les sens (les triplés, les bestioles), tout en empruntant son climax au Robin des bois de Disney de 1973 (le concours de tir). Quand la vidéo convoque à la fin la « trilogie glorieuse » de Pixar en accroche pub (Toy Story, Wall E, Là-haut), on se dit pourtant qu’on sera plus proche d’un Pixar mineur à la Cars 2 que d’un grand film dément et original à la Ratatouille. Mais un « Pixar mineur » reste tout de même a priori plus excitant que la moyenne. A moins que…Rebelle sortira en France le 1er août 2012.