JCVD : "Les Français ont toujours été vraiment gentils avec moi, ils m’aiment beaucoup"
Netflix

Jean-Claude Van Damme revient sur sa carrière dans Première, et il n'est pas avare en anecdotes !

En attendant de dévoiler sa comédie d'action Le Dernier mercenaire, le 30 juillet, Netflix met en ligne une quinzaine de films portés par Jean-Claude Van Damme (la liste complète est ici). Une excellente excuse pour replonger dans la filmographie folle de ce pro des arts martiaux, qui revient avec plaisir sur sa carrière dans le nouveau numéro de Première. Extrêmement touchant, l'acteur belge évoque par exemple son rapport aux Français, qui ont largement participé à faire de lui une star, mais qui l'ont aussi souvent moqué. Sans rancune ? Voici un extrait de ce long entretien, à retrouver en entier dans le n°520 (Fast & Furious 9 en couverture).

Le best of JCVD : Full Contact, Replicant, Expendables 2...

Première : Depuis JCVD en 2008, vous êtes quand même devenu le grand sujet de votre filmo : Jean-Claude Van Johnson, Lukas, aujourd’hui Le Dernier Mercenaire, demain Headlock

Jean-Claude Van Damme : Ah Lukas ! Très bon film, mal distribué, mais très bon film, j’en suis fier de celui-là… Les Américains ont adoré.

Et donc, tous ces films-là, ils commentent chacun à leur manière la figure de Jean-Claude Van Damme…

Ben oui, mais c’est un bon sujet, non ? (Il éclate de rire.)

Ce sont surtout des films réalisés par des fans…

Oui, les Français ont toujours été vraiment gentils avec moi, ils m’aiment beaucoup. Ce sont eux qui ont fait le succès de Bloodsport alors qu’en Belgique il a été descendu par tout le monde ! À Paris, le film a fait un malheur ! Il devait sortir en vidéo partout, mais Samy Hadida [Samuel Hadida, le patron de Metropolitan Films], un super mec, l’avait acheté pour la France et il a tenu à le sortir en salles. Gros succès, et bim, ça a lancé ma carrière !

Ils n’ont pas toujours été si sympas avec vous, les Français…

Ah bon, pourquoi tu dis ça ?

Vous savez bien que vous avez été un objet de moqueries ici, notamment pendant votre période « aware »…

Ouais, bon, pfff… (Retour à l’anglais et début d’un long monologue sur son côté autodidacte et sa passion précoce pour les sciences, les technologies de pointe, la physique quantique et les intelligences artificielles, puis retour soudain au français.) Donc : quand j’explique en 2001, sur les plateaux télé français, qu’on regardera bientôt tous des films sur nos téléphones, eh bien, on se moque un peu de moi. Pas grave… On se moquait déjà de moi quand j’étais petit parce que je n’étais pas très beau, pas à l’aise… Les gens disaient : « Le petit Jean-Claude, il est myope comme une taupe, avec son cheveu sur la langue, aucune fille le regarde… » D’ailleurs, c’est fou cette transformation physique, j’ai toujours du mal à y croire. Tu me verrais petit, tu ne me reconnaîtrais pas. Je vais t’envoyer des photos tiens, tu vas avoir beaucoup de mal à me reconnaître. (Il a tenu parole et nous a transmis des photos d’enfance quelques jours plus tard : il disait vrai.)

"Aware, c'est super !" : JCVD très en forme à l'avant première de la série Jean-Claude Van Johnson

Quand j’ai pu découvrir vos films en VO, j’ai été stupéfait de constater à quel point votre timbre, un peu fêlé, un peu mélancolique, changeait tout. Pourquoi vous ne vous êtes jamais doublé en français durant vos grandes années ?

Ah ah ! t’es marrant toi : ben j’avais pas le temps, je faisais deux films et demi par an ! Mais j’avais de très bons doubleurs français, non ?

Leur voix manquait un peu de personnalité, je trouve…

Ah mince… Quand j’ai vu JCVD, doublé en anglais par un autre que moi, ça m’a fait un drôle d’effet… Donc là, quand Netflix m’a proposé de faire ma voix anglaise pour Le Dernier Mercenaire, j’ai pris un avion direct ! Mais c’est vrai que mon timbre est chargé de quelque chose de particulier, je le sais, une sorte de fatigue, de lassitude, qui a toujours été là… La mélancolie, comme tu dis… C’est un truc qui me vient de loin ça, la mélancolie…

Sommaire de Premiere n°520 : Fast & Furious 9, Jean-Claude Van Damme, Kelly Reichardt, Paul Verhoeven, Cannes 2021...

L'histoire du Dernier mercenaire : Richard Brumère dit « La brume » une véritable légende des services secrets, disparu depuis des années, est de retour en France. L’immunité qu'il avait négociée il y a vingt-cinq ans pour son fils caché, Archibald, est étrangement levée. Pour le sauver d'une opération mafieuse dont il est innocent mais qui pourrait lui coûter la vie, La Brume va devoir réactiver ses contacts un peu vieillissants, faire équipe avec une bande de jeunes plus ou moins téméraires, affronter un bureaucrate zélé, gérer les rapports père-fils nouveau pour lui, mais surtout trouver le courage de révéler à Archibald qu’il est son père.

Bande-annonce :


Jean-Claude Van Damme : "Lukas, c'est pas un Van Damme"