All’s Fair
Disney

Un 0 pointé, c'est rare ! Les critiques sont désastreuses pour ce luxueux drama glamour, porté par un casting d'actrices en or.

 On ne peut pas gagner à tous les coups.

Après l'épatante série Monster consacrée à Ed Gein, le prolifique créateur a débarqué hier sur Disney+ avec un casting prestigieux emmené par Naomi Watts, Sarah Paulson, Glenn Close et surtout Kim Kardashian, pour la première fois en tête d'affiche d'une fiction. All’s Fair devait être un événement glamour. C’est en train de se transformer en naufrage critique. L’un des pires accueils de la carrière de Ryan Murphy. Une débâcle retentissante. All’s Fair est massacrée par la presse américaine, certains parlant même de la "pire série jamais produite".

L'histoire, très stylisée, suit un cabinet d’avocates spécialisées dans les divorces de la haute société de Los Angeles. Présentée comme un récit féministe sur des femmes puissantes et déterminées à renverser les rapports de force, comme une satire mordante et cinglante, All’s Fair n'a pas été comprise par la presse anglo-saxonne.

Rare sont les séries qui font un zéro pointé sur Rotten Tomatoes. Et pourtant, All’s Fair — que Première n'a pas vue — affiche bien un score de 0% sur l'agrégateur. Forcément un peu outrancière, cette note horrible traduit le rejet total de ce que Ryan Murphy a tenté ici.

Kim Kardashian All's Fair
Disney

Le Times ouvre le bal avec ce titre sans ambiguïté : "This may be the worst TV drama ever". Ça veut tout dire. Son rédacteur écrit : "Bravo Kim. Il faut un ego solide pour jouer dans ce qui est sans doute le pire drame télévisé jamais tourné. Le show se prend pour une fable féministe sur des avocates affrontant des hommes riches et cruels, mais il n’est qu’un monument vulgaire et répugnant à la vanité et à la cupidité qu’il prétend dénoncer. On dirait un scénario écrit par un enfant de trois ans."

Même sévérité du côté du journal anglais The Guardian, où Lucy Mangan signe, elle aussi, une critique à zéro étoile : "Je ne pensais pas qu’il était encore possible de faire une série aussi mauvaise. C’est fascinant, incompréhensible, existentiellement affreux."

Le jeu d’actrice de Kim Kardashian, qui incarne l’avocate Allura Grant, est particulièrement visé. Pour The Telegraph : "Parler de sa prestation serait presque injuste, tant tout est désastreux autour d’elle. Mais impossible d’ignorer son absence totale de présence à l’écran. Elle n’a ni aura, ni charisme brut. Oubliez le facteur X : Kardashian a un facteur Zzzzz qui endort quiconque l’écoute."

Le Hollywood Reporter s'en prend aussi à la vedette de télé-réalité : "La performance de Kardashian, raide et sans émotion, dépourvue de la moindre note authentique, est exactement à la hauteur de l’écriture : sans la moindre once de sincérité."

Même Glamour n’épargne pas la série, la comparant à "un épisode des Kardashians sous stéroïdes" : "Ryan Murphy s’est totalement ‘Kardashian-isé’. Son univers télévisuel, autrefois brillant, semble désormais contaminé par l’idéologie du mode de vie aspirational des Kardashian — autrement dit, ‘se comporter comme un milliardaire’."

Variety conclut : "Une série procédurale sur des avocats spécialisés dans le divorce, c’est une bonne idée. Mais All’s Fair donne plutôt l’impression d’en être le tout premier brouillon. Le gâchis en devient d’autant plus flagrant à chaque plan 'pornographique' sur un sac Chanel, une voiture de collection ou une tenue extravagante. All’s Fair veut offrir un fantasme de vie rêvée — un montage incessant de femmes d’âge mûr savourant leur richesse, leur réussite et le pouvoir qui en découle. Mais la série passe directement au dessert sans jamais construire la moindre chair autour, ni profondeur de personnages, ni tension crédible. Comme pour toute montée de sucre, l’effet retombe vite — et il ne reste que le mal de ventre."


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