-
L’histoire (en apparence simpliste) des deux frères sous-tend le sujet frontal des divisions entre les juifs religieux et les laïcs et lui donne du poids en élargissant le débat à l’appartenance (familiale, identitaire...) et à la trahison (envers les autres ou envers soi-même). Malgré une image à forte connotation télévisuelle, Dan et Aaron est constamment passionnant
et nourri, loin des clivages faciles que l’on aurait pu redouter. Le film, qui évoque, le temps d’une scène, le conflit israélo-palestinien, pointe les causes et les effets du danger intérieur – l’intégrisme – et propose à travers ses personnages, aussi pétris d’humanité que bardés de paradoxes, un saisissant instantané de la société israélienne contemporaine.
Toutes les critiques de Dan et Aaron
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
En racontant leurs difficultés à renouer des liens, Niddam décrit par ricochet les conflits internes de la société israélienne sans jamais oublier l'essentiel: livrer une intrigue riche en rebondissements et privilégier l'humain au politique. Il en résulte un film poignant, où règne en maître la pudeur des sentiments.
-
Dan et Aaron représente une tendance actuelle politique, sociale et religieuse en Israël. En ouverture et quasiment en fermeture de ce long-métrage, le soleil se lève, illuminant d’une chaleur orangée la terre qui s’étend sur l’horizon. L’image aurait tout du cliché si elle n’était pas intégrée dans une narration aussi engagée : pour Igaal Niddam, le soleil se lève deux fois en Israël. L’espoir est permis. L’espoir est voulu.
-
Traversé par des moments d’intense émotion, le film est à la fois passionnant et porteur d’espoir : oui, le soleil qu’on voit à la fin, magnifique et rougeoyant, est le même pour tous.
-
Dès ce plan, tout au début du film, qui va d'une mystérieuse enveloppe au visage intrigué du destinataire, on sait que Dan et Aaron sera fait de mauvais cinéma, qu'il ressemblera à une série télévisée des années 1970. Et pourtant, deux heures plus tard, on n'a pas réussi à se désintéresser du film, malgré la mise en scène pleine de clichés, malgré une interprétation parfois affligeante. Ce n'est pas que Dan et Aaron apporte un point de vue neuf sur un débat ancien, et sans doute insoluble. Mais de le voir réduit à la dramaturgie simplette du mélodrame télévisuel met en valeur sa complexité et son pouvoir de destruction.
-
Dans Dan et Aaron : Brothers, d'Igaal Niddam, deux frères se déchirent : Dan, laïc, travaille dans un kibboutz ; Aaron est un juriste orthodoxe, spécialiste de la Torah. Le propos ? Alerter sur la montée en puissance des religieux en Israël. La démonstration est faite, mais au détriment de la fiction, proche du zéro. Les acteurs, de surcroît, ne brillent guère, sauf Baruch Brener, rabbin dans la vraie vie, qui joue Aaron avec finesse et hardiesse.