-
Il est gardien dans une tour de guet d’où il surveille la forêt. Elle est hôtesse dans une gare routière à proximité. Ils sont tristes. Le destin va les réunir... Il y a quelque chose de mécanique et de prévisible dans cette rencontre entre deux individus en détresse que Pelin Esmer filme au rythme plombant d’une lente agonie. Puis, miracle, le dernier tiers
de l’histoire laisse entrevoir la possibilité d’une rédemption pour ces deux personnages que tout vouait à l’échec. Il faut juste être patient pour en apprécier Sandrine Kiberlain. l’involontaire volupté.
Toutes les critiques de La Tour de Guet
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Pelin Esmer est une cinéaste à suivre.
-
Les échanges, réduits aux strict nécessaire, les gestes et les actes, guidés par la survie, suffisant ç raconter la prenante histoire de ces deux âmes accidentées.
-
La cinéaste turque Pelin Esmer nous livre un film bouleversant dans lequel deux tempéraments, deux êtres et leurs défaites enfouies, s’affrontent et parviennent à s’apprivoiser dans la souffrance. On ne peut que saluer les performances des deux acteurs du film, Olgun Simsek et Nilay Erdonmez, qui donnent à ces personnages blessés et meurtris chair et vie. Un film dense venu d’une autre Turquie, celle du cinéaste d’« Uzak », Nuri Bilge Ceylan.
-
Sans rebondissements remarquables ou trames exagérées, le film se déroule lentement comme pour mieux cerner le quotidien piégé de ces deux individus que la vie a broyés de l’intérieur. La cinéaste Pelin Esmer a une approche du cinéma très littéraire, dans ses descriptions des intérieurs ou d’une forêt qu’elle filme dans toutes ses profondeurs... Son sens de la mise en scène est réel, affuté par une forte colorimétrie qui accentue le charme vénéneux de ses images.
-
Si le cinéma d'auteur turc n'est pas encore le plus funky du monde, Pelin Esmer sort son film de la torpeur grâce à quelques scènes d'une force étonnante. Dans ces moments, le jeu (ennuyeux) des regards fuyants se heurte à la réalité d'un pays où la femme étouffe sous le poids d'un patriarcat rétrograde. Un peu tard, l'histoire met en scène une réconciliation possible afin que le pays entre dans la modernité. Le cinéaste Nuri Bilge Ceylan a fait des petits et ils ont de l'avenir.
-
Un film pudique et délicat, mais qui n'ose pas aller au bout des choses.
-
Un mélodrame retenu qui n'emporte pas tout à fait la conviction.
-
Pelin Esmer prend son temps pour orchestrer leur rencontre et dévoiler leurs secrets : elle commence par les approcher séparément, comme on apprivoise un animal farouche. Elle évoque, au passage, la condition féminine en Turquie, la soumission, la loi du silence. Mais le vrai sujet reste un voyage méditatif au pays des écorchés. Sans le pathos incongru de quelques scènes, on frôlerait le grand film...
-
Le précédent long métrage de Pelin Esmer, Les Collections de Mithat Bey, n’avait guère impressionné, c’est le moins qu’on puisse dire. La Tour de guet n’est pas beaucoup plus significatif sur le statut de cette réalisatrice turque, mais il a le mérite d’être (un peu) moins plat.