-
Déjà responsables du soporifique Howl, Rob Epstein et Jeffrey Friedman s’attaquent cette fois au destin de Linda Lovelace, devenue (presque) malgré elle une icône du porno dans les années 70 à la suite du succès phénoménal de Gorge profonde, avant de se réinventer en militante féministe. Un parcours fascinant dont les réalisateurs ne retiennent que la relation toxique entre l’actrice et son mari, livrant un biopic à peine plus excitant qu’un exposé d’élève de cinquième. Au vu du casting, le résultat reste d’autant plus en travers de la gorge.
Toutes les critiques de Lovelace
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Malheureusement, la plupart du contenu de « Lovelace » est superficiel, générique et nous mène directement à une fin trop aseptisée.
-
Entre rêve et cauchemar, ce biopic montre une facette peu reluisante d’Hollywood et de ses rêves brisés. Il y a comme une saveur de sueur et de larmes dans les paillettes d’une célébrité fulgurante qui coûta très cher à une jeune femme brisée
-
Lovelace, film identitaire sur fond abrupt de révolution féministe et de libération sexuelle, surfe sur la tendance vintage et, paradoxalement, dépoussière le modèle traditionnel de la vague « indé » américaine.
-
La reconstitution des seventies est vraiment jubilatoire, les acteurs au diapason. Le parti pris de la mise en scène d’exposer dans un premier temps les faits tels que compris par le public, puis de les reprendre les uns après les autres, pour en montrer la face cachée, est des plus efficaces et percutantes, pour comprendre cette tragédie du XXe siècle qui est sans aucun doute toujours en cours - comme elle l’était avant -, sous un jour ou un autre.
-
Ce biopic réussit à être émouvant grâce à son montage audacieux : d'abord le conte de fées de la libération sexuelle qui fait d'une oie blanche une star mondiale du porno. Puis une deuxième couche qui reprend la chronologie et montre l'enfer du décor : son mari qui la bat, la prostitue...
-
Les sentiments de Linda sont peu révélés, tout est conservé pour la dernière scène lugubre.
-
« Lovelace » a été conçu pour effacer les anciens préjugés et les indignations stériles des années 70 mais, à la place, ce film nous consterne.
-
Des performances époustouflantes autour d’une histoire intrigante.
-
Le plus important y est, les éléments sinistres aussi mais on a l’impression de rester à la surface, tout est trop limpide. Pourquoi ? on attend mieux.
-
« Lovelace » est un film bien conçu mais rébarbatif.
-
Une pointe d’éclat autour d’un sujet difficile.
-
Retour académique et très chaste sur l’histoire de l’actrice de Gorge profonde.
-
un biopic superficiel et propret
-
Ce biopic édifiant, mais de qualité inégale, vaut surtout pour le portrait de deux Amérique qui s’opposent : la prude, incarnée par les parents de Linda, et la libérée, celle des requins du showbiz du X. Ses personnages, en revanche, manquent de consistance, même si Sharon Stone vaut le détour dans le rôle d’une mère revêche brune et permanentée, portant robe de chambre en pilou.
-
Ce film, c’est Gorge profonde, et sa star, c’est Linda Lovelace. Une jeune fille comme toutes les autres qui, en voulant briser la rigidité du carcan familial, s’est retrouvée piégée par un mari violent et manipulateur. Cette mauvaise rencontre transforme cette “success story”, certes déjà décalée au départ, en véritable cauchemar, et rend le destin de cette femme amoureuse particulièrement poignant.
-
Attention, ce biopic fripon et culotté, n’est pas pour tout public…
-
Personne n'osera nier le fait que Linda Lovelace n'a pas mené une vie heureuse. Mais le film qui porte son nom ressemble bien trop à une opération de blanchiment pour être crédible.
-
Le film, trop superficiel, joue la carte émoustillante et glauque, au détriment du portrait plus profond d'une femme au parcours intéressant.
-
L’ombre de Boogie nights est écrasante et Lovelace ressemble plus à un sympathique téléfilm. Mais le casting est parfait, Amanda Seyfried et une méconnaissable Sharon Stone en tête.
-
Sans prendre aucune distance avec ce qu'a pu déclarer l'actrice, Lovelace se transforme en récit édifiant, puritain et doloriste. Il aurait sans doute été possible de mettre en cause le sérieux de ses divers et contradictoires récits. L'idéologie hédoniste exaltée d'abord tout autant que la dénonciation morale assenée ensuite ne correspondent vraisemblablement pas à la réalité d'un parcours individuel singulier. Le comble de l'hypocrisie est par ailleurs perceptible lorsque l'on se souvient que, dans sa première partie, le film n'évite pas un certain nombre de gags et plaisanterie diverses et faciles liées au talent particulier de Linda Lovelace, avant de faire la leçon au spectateur. De qui se moque-t-on ?
-
Avec cette reconstitution vintage des années 70, révélant l'envers du décor sordide du monde du porno, Rob Epstein et Jeffrey Friedman aimeraient bien réaliser le nouveau Boogie Nights sans se douter une seule seconde de l'inanité de leur démarche. La manière dont ils décrivent Linda Lovelace sans réellement la connaître ou la comprendre, sans rendre justice à toute sa complexité (icône porno dans les années 70 avant de se retourner contre son image publique, révéler la vérité de sa condition et de dénoncer l'exploitation) paraît franchement douteuse.
-
En misant sur tous les tableaux, le film, réalisé sans imagination, sombre tantôt dans l'artifice, tantôt dans l'édification et ne suscite l'intérêt que pour les prestations de ses comédiens (...).
-
Ce drame co-réalisé par Rob Epstein et Jeffrey Friedman veut tellement coller à l’image de la porno star Linda Lovelace qu’il finit par la présenter comme une victime plutôt que de l’humaniser simplement.
-
Le film, s’il feint de se placer du côté du calvaire de son héroïne, capitalise en réalité sans vergogne sur la plastique et la naïveté d’une nouvelle venue dans le système, qu’il sacrifie sur l’autel de son petit spectacle sordide.
-
Les 2 réalisateurs ont préféré opter pour un film émoustillant qui relève de l’exploitation plutôt que de se focaliser sur un portrait complet.
-
Malgré les efforts d'Amanda Seyfried, convancainte en star montante du porno, ce biopic pèche par son écriture décousue et sa mise en scène dépourvue de relief.
-
Semi-navet, "Lovelace" ne réussit pas à faire rendre gorge au mythe, il le caresse. C'est déjà ça.
-
En 2005, Fenton Bailey et Randy Barbato revenaient avec Inside Deep Throat sur Gorge profonde, certainement l’un des films les plus rentables de l’histoire du cinéma [1]. C’est aujourd’hui avec un casting en béton que Rop Epstein et Jeffrey Friedman (déjà au chevet d’Allen Ginsberg en 2010 avec Howl) s’intéressent à l’actrice principale du film : Linda Lovelace. Et, en dehors de poses simplistes et réactionnaires, on a peine à voir ce que les cinéastes veulent faire de leur sujet.
-
Ce scénario trop superficiel ne creuse pas assez le personnage très complexe de Lovelace.
-
Mais hormis l'interprétation, le fond reste superficiel, presque voyeuriste, s'attardant sur le film Gorge Profonde et les sévices que Lovelace a subis.
-
Sous le pseudo de Linda Lovelace, cette jeune fille américaine tourna dans le porno mythique "Gorge profonde" (1972) et passa le reste de sa vie à le regretter. Une triste histoire à laquelle cette reconstitution soignée et pudique n'apporte pas grand-chose.