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« Papa, tu peux redire cette phrase ? » Derrière une table de régie son, Sarah Polley dirige Michael Polley lisant l’histoire de leurs vies. Des images en super-8 laissent éclater la beauté et la fantaisie de Diane, actrice, épouse et mère. Face caméra, témoignent les amis, les parents et les enfants (Sarah est la petite dernière d’une fratrie de cinq). Comment se raconte le roman familial ? D’où vient la « version officielle » ? Connaît-on vraiment ceux que l’on aime ? Avec ce faisceau d’interrogations et la révélation
qu’elle n’est pas la fille de son père, la réalisatrice tisse un film complexe et passionnant sur la vérité et le mensonge. Elle y joue elle-même avec le vrai et le faux, « fabriquant » certaines images avec des acteurs, dont Rebecca Jenkins dans le rôle de Diane. Elle réinvente et recrée ainsi un personnage dont la mort prématurée alors que Sarah avait 11 ans, a laissé toute la famille orpheline. De ces souvenirs partiels ou partiaux naît une oeuvre émouvante qui soulève des questions de vie et de cinéma.
Toutes les critiques de Stories we Tell
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Courez voir ce film exceptionnel qui vous fait partager les mystères d'une famille apparemment ordinaire. Une leçon de vie et de cinéma.
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Ce documentaire, qui commence par l’évocation de sa mère disparue très tôt, révèle peu à peu que son père biologique n’est peut-être pas celui que l’on croit. Un bouleversement pour la réalisatrice tout autant que pour le spectateur… Une vérité qui se cherche et se raconte enfin, des non-dits qui se disent avec intelligence, des portraits d’hommes et de femmes riches et touchants, et, en prime, un sens de la manipulation totalement bluffant, voire troublant : rarement un film avait aussi bien exploré dans le cadre familial la frontière entre la réalité et la fiction.
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Empruntant au Ciné-journal de Mekas aussi bien qu’aux portraits de femmes de Cassavetes, Stories We Tell éclaire tout à la fois notre rapport aux légendes familiales qui nous constituent et la capacité du cinéma à s’en saisir pour inventer des récits où la fiction le dispute au documentaire. L’enjeu d’un tel geste documentaire pour Sarah Polley ne saurait dès lors se confondre avec la quête d’une quelconque vérité, il s’offre bien au contraire comme une invitation faite à chacun à écrire sa propre histoire et à la partager avec d’autres.
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Entre documentaire et mockumentaire, entre portrait d’une artiste et description des liens multiples qui unissent une fratrie... Jamais Sarah Polley ne fige ni l’histoire de sa famille, ni son œuvre. Un beau portrait d’actrice qui expose en plein jour la part de mythologie dans chaque famille.
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L'actrice et réalisatrice Sarah Polley se met à nu dans un film étonnant et passionnant. Dans la quête de ses origines, elle explore la sphère intime, mais touche à l'universel.
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En brouillant constamment les frontières entre fiction et réalité, Sarah Polley signe un documentaire d’un genre nouveau, à la fois profondément humain et manipulateur. Mais toujours passionnant.
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Dans ce travail inclassable, à la frontière de plusieurs genres, Sarah Polley s'interroge sur son histoire familiale, en questionne avec tendresse et délicatesse les principaux acteurs et se découvre une nouvelle filiation sans renier jamais la précédente.
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On ne fait pas immédiatement la part du faux dans ce montage où tout fait vrai, et cest ce qui agace un peu, mais ce roman autour de la mère de Sarah Polley finit par faire écho avec notre propre histoire familiale. Et cest là quelle réussit à toucher !
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Trouvant un juste équilibre antre les anecdotes et les sentiments, ce film délicatement ficelé dresse, en creux, le portrait magnifique d'une mère très tôt disparue, femme libre avant l'heure.
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Une mise en scène sincère et bouleversante sur la vérité au coeur des histoires.
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Intime et vertigineux, « Stories We Tell » commence comme un documentaire traditionnel (les proches de Sarah Polley donnent leur vision de Diane dans un studio de mixage ou témoignent face caméra) sur fond d’images super-8 et de tentatives pour démêler le vrai du faux : qui était réellement cette tornade blonde, dépressive et fantasque ? Peu à peu, le film, d’une émotion et d’une intelligence inouïes, se révèle aussi un trompe-l’œil où Sarah Polley, petite Antigone du roman familial, livre une sacrée leçon de mise en scène et de vie.
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un documentaire qui révèle une affaire remontant aux années 1970. Mais, attention: si le fond de l'histoire est authentique, la forme, elle, est truffée de chausse-trapes... Sarah Polley raconte sa vie, donc, mais fait d'abord du cinéma.
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En nous entraînant par effraction dans l'intimité des siens, en dévoilant ces secrets de famille qui vous construisent ou bien vous annihilent, Sarah Polley nous fait vivre une aventure très personnelle qui touche pourtant à l'universel.
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Sarah Polley parvient, avec son histoire de famille si singulière, à atteindre une dimension universelle et à toucher le cœur de chacun.
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Portrait de sa famille par l'auteure, la comédienne et cinéaste canadienne Sarah Polley, Stories We Tell va jusqu'au cœur du lieu privilégié de l'invention de la fiction, avec résolution et sensibilité.
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Adapté d'une nouvelle d'Alice Munro, ce drame sentimental réussit à traiter sans pathos des ravages de la maladie d'Alzheimer au sein du couple et offre l'occasion de retrouver Julie Christie au sommet de son art.
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L'actrice et réalisatrice Sarah Polley retrace l'enquête qu'elle a menée en famille pour savoir qui est vraiment son père. Mais le meilleur de ce documentaire est le portrait de la mère disparue : une belle grande amoureuse éternellement insatisfaite...
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Film très personnel réalisé par l’actrice Sarah Polley qui en se racontant et en racontant l’histoire de ses origines familiales nous donne les clés de compréhension d’une personnalité beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît. Il faut juste être bien disposé pour s’y intéresser complètement.
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La réalisatrice samuse à nous balader, et prend des libertés, aussi inattendues que réjouissantes, avec les règles du documentaire. Au point de se demander si ce que l'on voit est vrai ou faux. Malin et original.
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Sarah Polley n'est pas omniprésente devant la caméra, plutôt effacée, elle n'est donc pas le témoin de sa propre famille qui s'éfondrerait en larme se rappelant sa maman. L'émotion pourtant palpable ne se transforme pas en un surplus de lyrisme. On imagine pourtant combien le sujet a du être difficile a adapter pour Sarah Polley. Toutefois, le film peut trainer en longueur, les vas-et-viens des souvenirs et des moments de fictions peuvent être lassants et nous faire décrocher malgré le léger « suspens » qui règne.