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Entre thriller surnaturel à la Sueurs froides et le drame conjugual à la Bergman, entre désincarnation et humanité, Time ne convainc cependant qu'à moitié. Formellement inégal, ce film aussi hybride que fascinant soulève des questions sur l'être et le paraître sans apporter des réponses satisfaisantes.
Toutes les critiques de Time
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le rythme du film est basé sur la répétition de scènes : les rendez-vous amoureux dans un café, les visites au jardin des sculptures ; à chaque fois, ces séquences prennent une tonalité inédite. Telle oeuvre qui a pu apparaître d'une grande force poétique devient triviale sous le regard d'un amoureux déçu, une rencontre qui fut un moment de grâce devient une épreuve presque insurmontable. C'est un peu une version passionnelle du film Groundhog Day, dans lequel Bill Murray devait vivre encore et encore la même journée jusqu'à ce qu'elle devienne parfaite. Mais Kim Ki-duk n'est pas un idéaliste américain et la répétition ne nourrit ici que la frustration et la douleur.
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Time, conçu après une année sabbatique, est sans doute le film le plus accessible et le plus bavard du cinéaste. La narration, linéaire, établit le profil psychologique des deux personnages, leurs attentes, leurs frustrations, leur colère, leur désarroi, leur douleur.
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Mélange de trivialité et de romantisme, son mélo désarçonne, en tendant vers la répétition grotesque, l’obsession. (...) Le film suggère qu’un visage en rappelle toujours un autre et qu’au fond l’être aimé est interchangeable.
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Avec audace, ce grand cinéaste coréen explore ce besoin de renouvellement qui nous taraude tous. Ce conte montre, en tout cas, qu'il est inutile de modifier la surface si l'on est inapable de changer le fond. Si ce film au romantisme paroxysmique manque singulièrement de rythme, il a le mérite de nous montrer la vie à Séoul sous un jour très moderne, tout en nous faisant découvrir des sculptures extraordinaires exposées sur une plage.