Au début du mois, Marion Cotillard était honorée au festival de Telluride. Le réalisateur James Gray (Little Odessa, La Nuit nous appartient) a profité de l'occasion pour présenter des extraits de son film Low Life, retitré Nightingale à cause d'un problème de droit (des romans portent déjà ce nom). On en a ainsi appris un peu plus sur la rencontre entre l'actrice et le metteur en scène, mais aussi sur la genèse du projet, qui n'aurait pas été fait sans Marion, affirme Gray.Voici les échanges rapportés par The Playlist : "James et moi nous sommes rencontrés grâce à un ami très cher", explique la comédienne, qui parle en fait de son compagnon, Guillaume Canet, qui a coécrit avec James Gray le remake américain des Liens du Sang, dans lequel elle va jouer. Le réalisateur explique alors que leur premier échange, survenu dans un restaurant parisien, ne s'est pas déroulé comme prévu. "Elle m'a jeté son pain à la figure", s'exclame-t-il, amusé, en se souvenant de la réaction de Marion Cotillard, alors qu'ils étaient en désaccord à propos d'un acteur. "Bien évidement, la conséquence de ce geste a été que je l'ai tout de suite adorée", ajoute-t-il, avant d'avouer qu'avant ce rendez-vous, il n'avait jamais vu Marion dans un film. "Après ça, j'ai regardé tous les longs-métrages que je trouvais dans lesquels elle apparaissait et je savais que je devais lui écrire un rôle. Et voilà comment je me suis lancé dans Nightingale."Il s'agit d'un drame se déroulant dans les années 20. Il suit une femme, Sonya (Cotillard, donc), qui voyage jusqu'à Los Angeles avec sa soeur dans le but d'y vivre une vie meilleure. Mais cette dernière tombe gravement malade et une fois sur place, Sonya doit se prostituer pour obtenir de l'argent et des médicaments. Elle tombera sous le charme d'un charmant magicien (Jeremy Renner), mais ne pourra se détacher si facilement de l'emprise de l'homme corrompu qui la fait travailler (Joaquin Phoenix)."Au moment où je réfléchissais à un rôle pour Marion, mon frère a trouvé des journaux de mon grand-père, qui tenait un saloon à New York dans les années 20, après être venu de Kiev, continue Gray. Il y parlait de toutes ces 'petites vies' qui fréquentaient son établissement. Parmi eux, il y avait un proxénète énigmatique, manipulateur et dérangé, qui faisait venir des femmes aux Etats-Unis. (...) Je n'avais jamais vu de film sur le sujet. (...) Ca m'a semblé captivant. Je me suis dit : 'Allons-y, c'est parfait'".Selon lui, faire accepter le rôle à Marion n'a pas été aussi simple que prévu : elle n'aurait pas donné de nouvelles durant une semaine, après son offre. "Dimanche est arrivé et c'est comme si ça faisait une semaine entière que j'étais en coloscopie", ironise le réalisateur. "Je rêvais de travailler avec lui et j'aurais fait n'importe quoi pour le rôle", répond l'actrice en riant. "Merci, mais c'est faux", renchérit-il. "Mais puisque je te dis", insiste-t-elle. "Non, ne dis rien", rétorque le réalisateur, qui s'apprête à lui faire un drôle de compliment : "Ca me parait important de mettre l'accent sur ce point. Tant pis pour les critiques et le public, et tant pis pour les excellents acteurs que j'ai fait tourner. Je dois dire, à mes risques et périls, que Marion Cotillard est la meilleure actrice avec laquelle j'ai travaillé".Nightingale sortira dans le courant de l'année prochaine. Il faudra donc attendre encore un peu pour en savoir plus sur le sujet...