L’énorme succès de Hunger Games (le film devrait dépasser les 500 millions de dollars de recettes mondiales ce week-end) entraîne inévitablement une exploitation commerciale de ses à-côtés. Prenons, par exemple, la vingtaine de maisons abandonnées qui composent le ghost town d’Henry River Mill, en Caroline du Nord. Ce village fut utilisé comme lieu de tournage pour Hunger Games, figurant le « District 12 », coin paumé de l’Amérique post-apocalyptique et lieu d’origine des héros Katniss (Jennifer Lawrence) et Gale (Liam Hemsworth).Depuis le carton du film, les fans de la saga ont enfin trouvé en Henry River Mill un lieu où aller rendre hommage à leur série préférée. A tel point que le propriétaire des lieux, Wade Shepherd, 83 ans , qui n’a pas lu les romans, se plaint de l’affluence des fans. « Ils viennent ici jour et nuit, pour se promener et prendre des photos », déclare-t-il à l’Associated Press. « C’est une véritable invasion ». Wade a alors décidé de vendre le terrain pour 1,4 million de dollars (soit environ 1 million d’euros), espérant attirer des acheteurs voulant transformer le bled en attraction touristique.En effet, en même temps, l’Etat de Caroline du Nord a mis en place très officiellement un circuit touristique de quatre jours trimballant les visiteurs à travers les différents lieux de tournage du film. Et une société, Hunger Games Fan Tours, propose des randonnées sportives à travers le Comté de Transylvanie (ça ne s’invente pas), dont la forêt autour de la cascade de Triple Falls où, dans le film, les héros doivent survivent tant bien que mal au cours des « jeux de la faim ».Cette exploitation commerciale n’a rien de nouveau, la ville américaine de Forks (foyer de Bella et Edward dans Twilight) ou la désertique Tataouine en Tunisie (où George Lucas a tourné Star Wars) accueillent chaque année des autobus entiers de fans voulant vivre un peu pour de vrai dans l’univers de leurs héros.Bande-annonce de Hunger Games, en salles françaises depuis le 28 mars :
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