L’acteur des Demoiselles de Rochefort, La 317ème section, Cinéma Paradiso ou Les Choristes était âgé de 80 ans. Il était aussi réalisateur et producteur de documentaires comme Le Peuple migrateur.
Goliath aura été son dernier film. L’acteur, réalisateur, producteur et membre de l’Académie des Beaux-arts Jacques Perrin s’est éteint aujourd’hui à l’âge de 80 ans, a annoncé sa famille à l’AFP. Né dans une famille de théâtre, il avait connu son premier rôle important face à Claudia Cardinale dans La Fille à la valise (1962) de Valerio Zurlini : il restera très attaché à l’Italie, tournant au fil des années pour Mauro Bolognini, Giuseppe Tornatore ou Vittorio De Seta. On le voit aussi bien chez Clouzot (La Vérité) que chez Jacques Demy (Les Demoiselles de Rochefort) ou Costa-Gavras, même si son réalisateur fétiche, auquel il sera étroitement associé, reste Pierre Schoendoerffer pour qui il incarne des figures d’officiers idéalistes et mélancoliques : La 317ème section, Le Crabe-tambour, L’Honneur d’un capitaine et Là-haut, un roi au-dessus des nuages en 2004.
Ayant fondé sa société de production dès 1968, il ne réalise toutefois son premier film qu’en 1995 : Les Enfants de lumière, un documentaire retraçant un siècle de cinéma français à l’occasion du centenaire de l’invention. En 1997, sa production Microcosmos lui vaut le César du Meilleur producteur. En 2001, Le Peuple migrateur, co-réalisé avec Jacques Cluzaud et Michel Debats, rassemblera plus de 2,7 millions de spectateurs et remportera le César du Meilleur premier film. Il tournera ensuite Océans, L'Empire du milieu du Sud, Le Peuple des océans, et enfin Les Saisons. Des films dans lesquels il faisait passer sa passion pour la nature et ses beautés.
"C’est un grand poète. C’est le roi des cinéastes engagés, des acteurs. Il a inventé du matériel de cinéma dont on se sert", disait de lui Frédéric Tellier, réalisateur de Goliath, au micro de Première lors de la sortie du film, où le comédien incarnait un vieux combattant de l’écologie, désabusé mais toujours debout. "Quand il a accepté et m’a dit que ce que je lui proposais incarnait tous les combats de sa vie au cinéma, ça m’a bouleversé. C’est un être humain immense qui trimballe avec lui tous ses films dans ce personnage."
Commentaires