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Les cinéphiles se sont étonnés - voire indignés - ce matin sur Twitter en voyant sur le site de Metropolitan que To the Wonder, le dernier film de Terrence Malick présenté à Venise, devenait en France A la Merveille. Un titre qui ne sonne effectivement pas français - on pourrait à la rigueur croire à une traduction québécoise. Il y a plusieurs explications possible à ce "barbarisme".The Wonder, la merveille donc, du titre, fait directement référence au Mont Saint-Michel, parfois appelé "Merveille de l'Occident" (il a fallu qu'on vérifie sur le site de l'office du tourisme du Mont pour trouver l'allusion) ; il s'agit même d'un des rares éléments explicites du film, la voix off expliquant la référence dès le début, alors que les personnages de Ben Affleck et Olga Kurylenko se promènent aux abords du site. Pour la petite histoire, la Merveille est également le nom d'une partie de l'abbaye du Mont Saint-Michel, celle où vivaient les moines. Enfin, cette merveille renvoie aussi, visiblement, à la femme de Malick, à qui il dédie son film dans un carton final. Et c'est peut-être là l'élément décisif de cette étrange et trop littérale traduction.On aurait naturellement traduit "To the Wonder" par un "Vers la Merveille" plus doux à l'oreille. On gardait l'idée de désignation d'un lieu, d'une direction, voire d'un état. Mais pas celle d'une dédicace, d'un hommage, dimension importante dans ce Malick en partie autobiographique. Ne nous déplaise, le film s'appellera bien A la Merveille.Review : avec To the Wonder, Malick voit grand, entre amour et divinMalick hué, les critiques divisés