Agnès Soral ne lave pas son linge sale en famille.Embarrassée et peinée par les provocations de son frère, l'idéologue Alain Soral (à l'origine du mouvement Égalité et Réconciliation), la comédienne a décidé de publier une autobiographie intitulée Frangin, qui paraîtra demain, jeudi 26 mars.Elle y explore la personnalité de son aîné, connu pour ses propos homophobes, misogynes et antisémites ainsi que ses amitiés controversées avec Dieudonné ou le négationniste Robert Faurisson. Dans des extraits de Frangin (aux éditions Michel Lafon), l'actrice révélée en 1983 par Tchao Pantin compare son frère à Hitler : "J’ai parfois eu la désagréable impression de m’appeler Agnès Hitler lorsque Alain, par ses propos sur le web, implantait l’antisémitisme en banlieue".Elle distille également quelques piques sur les troubles psychiatriques de l'essayiste qui "parle de lui à la troisième personne" et dont la bouche est "déformée par les tics"."Je pianote sur le Web et suis épatée de voir le nombre de vidéos enregistrées par mon frère et comment il a envahi la Toile. Les médias lui ayant fermé la porte, il est entré par la petite fenêtre des ordinateurs en se filmant lui-même chez lui sur son petit canapé rouge pour s'exprimer, jour après jour, année après année.D'abord pour régler ses comptes et donner un avis sur tout: le rap, le cinéma, puis la politique afin de susciter la polémique et d'exciter le plus de réactions dans le but que ça fasse du bruit et d'être repéré. Quel dommage qu'il n'ait pas passé autant de temps sur le canapé d'un professionnel à parler de ses blessures. Ne serait-ce que pour trouver la paix. Ses tics, que je ne lui connaissais pas, déforment sa bouche en un rictus même s'il a l'air de plus en plus satisfait d'avoir des émules. Maintenant il parle de lui à la troisième personne en disant 'Écoutez Soral'.Il y a plus de vingt ans, il est allé voir un psychiatre lacanien réputé. Il se trouve que je le connaissais. Il m'a raconté amusé que mon frère ne souhaitait pas poursuivre la psychothérapie et s'était plaint du coût de la séance. Pour rentrer dans ses frais, Alain s'était même débrouillé pour se faire inviter à dîner aux Bains Douches par le médecin."Agnès Soral évoque aussi la personnalité mégalo et l'amertume de son frère "rejeté par la presse, ses amis journalistes et intellectuels", qui lui aurait un jour lancé : "Quand tu seras morte, on t'oubliera. Moi, je serai dans le dictionnaire."ET AUSSI :Agnès Soral : "J’ai parfois eu la désagréable impression de m’appeler Agnès Hitler"
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