"L'industrie du cinéma est encore très conservatrice."
Après Rolling Stone, c'est GQ Style qui a choisi de faire de Jared Leto sa nouvelle couverture.
L'acteur de 44 ans à l'affiche de Suicide Squad est partout. Car même si son temps de présence à l'écran dans le blockbuster DC Comics est limité, c'est bien lui la tête d'affiche de Suicide Squad. Et c'est justement du concept de tête d'affiche, du star-system et des nouveaux héros hollywoodiens dont le plus extravagant des Joker parle dans son interview pour GQ Style.
Après avoir évoqué sa jeunesse en Louisiane, ses premières amours et sa relation avec Dieu, Jared Leto est revenu sur son image androgyne, que le journaliste oppose à d'autres "grosses stars comme Chris Pratt, baraqué, séducteur".
L'acteur qui a reçu un Oscar pour son rôle de transgenre malade du SIDA dans le superbe Dallas Buyers Club de Jean-Marc Vallée a d'abord estimé : "Nous sommes dans une époque très intéressante, où les gens explorent toutes sortes de notions d'identité, pas juste la masculinité ou la féminité. Peut-être que c'est un nouveau paradigme. Je trouve ça super. Parce que beaucoup de gens sont encore marginalisés et trouver un sens de l'identité est vital pour que ces personnes s'épanouissent. Pour ma part, je n'ai jamais eu d'idée spécifique de la masculinité. Je crois que c'est bien d'être toi-même, avec tout ce que ça inclut, tout simplement. Clairement, je n'ai jamais eu la sensation de devoir adopter une certaine apparence."
L'interview et les photos de Jared Leto pour GQ Style
Androgyne et sex-symbol, Jared Leto détaille la notion de tête d'affiche: "Un mec qui porte le film. Tom Hanks ou Harrison Ford ou Denzel Washington. Mais aussi Matt Damon, tête d'affiche. Matthew McConaughey, tête d'affiche. Mais aussi Johnny Depp, tête d'affiche."
Pense-t-il que l'industrie accepterait une tête d'affiche (ouvertement) gay ? "Je pense. Enfin, j'espère. Je ne pense définitivement pas qu'une tête d'affiche gay aurait les mêmes opportunités qu'une tête d'affiche hétéro. Je n'y crois pas. Pas une seule seconde. Je ne sais pas si c'est offensant mais c'est mon avis, actuellement. Ça ne devrait pas être ainsi. Je ne pense pas que tu aurais les mêmes opportunités et je crois qu'on peut dire la même chose pour les minorités. Quel mot ça : 'minorité'. Est-ce que nous l'avons supprimé de la liste ? On devrait. Bref, non, je pense que l'industrie du cinéma est encore très conservatrice."
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