La première saison de cette série originale nous plonge au cœur de l’embrigadement des jeunes dans les rangs de Daech et l’organisation méthodique des attentats. Captivant.
Depuis The Bridge, il y avait eu peu de séries suédoises aussi réussies. Cette première saison de Kalifat, avec ses huit épisodes, se dévore presque d’une traite tant sa trame est captivante. Dans la lignée de Homeland ou du Bureau des légendes, Kalifat nous plonge dans la lutte des services secrets contre les terroristes. Fatima, grande sœur de la complexe Carrie de Homeland, est mise au ban des services de renseignements et reléguée, contre son gré, aux basses besognes. Elle va croiser la route de Pervin, une jeune suédoise qui a suivi son mari dans le Djihad et vit à Raqqa en Syrie. Mais l’originalité de Califat, série imaginée par Wilhem Behrman et réalisée par Goran Kapetanovic, est aussi de nous montrer la radicalisation du côté des embrigadés, à travers le destin de trois jeunes filles. Rarement on a vu le recrutement de Daech aussi bien expliqué.
Passés les deux premiers épisodes, où se mettent en place les différents enjeux de manière un peu molle, on est happé par une histoire aussi crédible qu'haletante, servie par une réalisation réaliste et énergique. L’interprétation de ce thriller, mené essentiellement par des femmes, est parfaite.
Diffusée à la télévision suédoise en janvier 2020, la série a battu des records d’audience faisant de Califat la création suédoise la plus regardée. Elle est disponible dans le monde entier sur Netflix, depuis mars 2020, avec une possibilité de la regarder dans la langue de son choix. Le doublage français est très bien fait. Une deuxième saison n’est pas prévue pour le moment.
Kalifat, série en huit épisodes, disponible sur Netflix
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