Miss marvel
Disney

Où en est Kamala à la fin de la série Disney + ? Le réalisateur Adil El Arbi décrypte pour nous la conclusion du show.

Il s'est passé beaucoup de choses, en six épisodes, pour Kamala Kahn. La fillette du New Jersey est passée de fangirl à Miss Marvel, au fil d'une aventure à échelle humaine, qu'on décrypte avec le réalisateur Adil El Arbi. Quel est l'étendue de ses pouvoirs au terme du final et comment va-t-elle se développer ensuite pour elle, dans The Marvels, au cinéma le 26 juillet 2023 ? Attention spoilers !

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Pourquoi avez-avez attendu le dernier moment pour mentionner son nom... Miss Marvel ?
PREMIERE : Le truc, c'est que ce n'est pas vraiment un choix logique pour elle de s'appeler Miss Marvel... D'autant qu'il existe déjà ce personnage tellement iconique qu'est Captain Marvel. Elle ne peut pas se l'approprier. Donc l'intérêt, c'était ce parallèle entre la signification de son nom en Arabe ou en Ourdour. D'arriver à cette petite surprise "Marvel", dans ce dernier épisode. On la voit enfin : elle est là, en costume, avec la maîtrise de ses pouvoirs. Dans l'épisode 6, c'est vraiment Miss Marvel.

Où en est-elle dans ses pouvoirs, dans ce dernier épisode ? On a l'impression qu'elle ne maîtrise pas vraiment toute l'étendue de sa puissance...
Je crois que le meilleur exemple de ses nouvelles capacités, c'est qu'elle peut s'agrandir elle-même ! Elle apprend au début, elle ne sait pas trop de ce qu'elle peut faire avec ses pouvoirs dans les premiers épisodes. Et puis ils évoluent et elle est de plus en plus en contrôle dans le final. Elle peut devenir immense et aussi sauter de plateforme en plateforme. Mais je crois qu'on a encore beaucoup de marge de manoeuvre. Elle peut apprendre d'autres trucs. Si on nous laisse faire dans le futur, on pourrait aller dans des délires encore plus spectaculaires.

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Elle n'est pas encore au niveau de Captain Marvel, si ?
Non, elle n'en est pas encore là ! Parce qu'elle n'a pas appris le combat par exemple... C'est encore une fille normale, de 15 ou 16 ans, un peu maladroite quand elle fait du sport et maladroite dans l'utilisation de ses pouvoirs. C'est seulement dans les moments de tension extrême, les moments qui la touchent au coeur, qu'elle va réussir à maîtriser sa puissance. Je ne sais pas ce qui se passe exactement dans le film The Marvels, mais je crois que ce sera beaucoup plus spectaculaire que ce que nous avons fait dans ce final.

Il y a un petit côté Maman J'ai raté l'Avion dans ce dernier épisode, durant l'assaut du lycée. C'était fait exprès ?
Oui (rires) Nous aussi, on adore Maman j'ai raté l'Avion... On l'a vu un million de fois ! Quand on s'est demandé ce qu'on pouvait faire comme séquence au lycée, on s'est dit qu'il fallait faire une grande scène Home Alone ! D'ailleurs, quand on faisait les designs en amont du tournage, on appelait ça la séquence Maman j'ai raté l'avion ! C'était notre référence. C'était vraiment fun et à mettre en scène. Et on n'a pas arrêté de se dire que Chris Colombus avait bien dû se marrer à imaginer tous les pièges de Kevin McAllister à l'époque. Ca donne une séquence très mignonne, qu'on n'avait encore jamais vu dans le MCU auparavant.

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Au final, est-ce que vous êtes d'accord pour dire qu'il n'y a pas vraiment de méchant dans Miss Marvel ?
Oui et c'était un challenge ! C'était une demande de Kevin Feige, qui voulait qu'on se focalise sur Kamala et son environnement. Après, dans chaque histoire, il faut des antagonismes. Donc dans le premier épisode, par exemple, ce sont les parents, parce qu'elle veut aller à l'AvengerCon... Dans un autre, c'est le système, avec le Department of Damage Control qui nous permet de raconter l'expérience d'être un Musulman dans le New Jersey. On est plus proche de quelque chose de réaliste dans la série...

... et plus encore, Miss Marvel parle beaucoup d'intégration. Elle parle de la partition. Elle parle de la communauté musulmane. On peut dire que c'est une série de super-héros très humaine au bout du compte ?
On a essayé d'explorer à fond le personnage de Kamala. Son identité fait partie de l'histoire. Ses origines pakistanaises. Il fallait ramener l'histoire du Pakistan dans son vécu. Et la Partition, chaque Pakistanais se reconnaît dans cette page d'Histoire. Pour nous, ce serait un peu l'équivalent de la Seconde Guerre Mondiale si l'on veut faire un parallèle. Et cette série, au public large et mondial, nous permet de faire découvrir ça.