the walking dead, saison 8 mort
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C'est le moment de vérité pour la série : soit elle réussit à se renouveler de fond en comble, soit elle disparaîtra bientôt.

Est-ce le début de la fin ? Ou le début d'une nouvelle ère ? C'est la grande parabole du verre à moitié vide ou à moitié plein... The Walking Dead est en train de perdre gros. Mais pourrait gagner plus, à l'arrivée. Une période cruciale s'ouvre en ce début d'été, pour la série apocalyptique de AMC et pour ses auteurs, alors que le show doit être rafraîchi du sol au plafond.

Après deux saisons flinguées par les fans et la critique, un arc Negan très attendu et très largement foiré, et une chute spectaculaire de ses audiences, The Walking Dead vient d'apprendre qu'elle allait perdre deux de ses stars, au début de la saison 9.

Lauren Cohan, mécontente de son traitement, a préféré aller voir si l'herbe était plus verte ailleurs et s'est engagée pour une nouvelle série d'espionnage (qui sera lancée début 2019 sut ABC), signant la fin quasi-certaine de Maggie Rhee. Et dans la foulée, à la surprise générale, Andrew Lincoln lui a emboîté le pas, visiblement lassé d'être loin de sa famille et du cinéma. Lui aussi partira durant la saison 9, laissant derrière un océan d'incertitudes.

Comment faire Walking Dead sans Rick Grimes ? Comment repenser la série sans son héros historique ? Certes, le shérif emblématique a été largement critiqué et moqué ces dernières années, mais il reste la pierre angulaire de l'histoire. Le personnage central. Le boss. Le leader. Pendant longtemps, on s'est dit que le jour où il partirait, c'est Carl qui prendrait naturellement sa place. Sauf que Carl est mort. L'autre chef de file alors ? Maggie s'en va aussi ! C'est donc à Daryl Dixon que The Walking Dead a décidé de donner les clés du camion. Et c'est plus que symbolique.

the walking dead andrew lincoln norman reedus
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Parce que le biker est un personnage original. L'un des seuls à ne pas être sorti tout droit de la BD de Robert Kirkman. L'incarnation claire et net d'un virage à 180 degrés, que la série a amorcé dès la fin de la saison 8 : The Walking Dead va manifestement laisser de côté les intrigues des comics. Plus question de suivre à la lettre l'enchaînement des storylines de Kirkman, dans lesquelles Rick, Carl et Maggie sont encore et toujours les héros. La version télé va prendre un autre chemin, bien installée sur le porte-bagage de Daryl. Peut-être qu'il y aura les Whisperers, peut-être qu'il y aura le Commonwealth. Ou pas. Dans tous les cas, la série fera désormais son propre truc, et c'est certainement pour le mieux.

Parce qu'on a bien senti, avec l'arc "All out war", que la production avait beaucoup de mal à adapter l'intensité, la violence et l'ambiance des comics. Elle aura désormais tout le loisir de laisser libre cours à sa propre créativité, et cela ne pourra que donner une bouffée d'air bienvenue à une série qui semblait étouffer. Un renouvellement jusqu'aux fondations, que devra porter la nouvelle showrunner Angela Kang, qui prend la place de Scott Gimple ces jours-ci. Du sang neuf derrière la caméra, voilà qui tombe à pic ! Et devant ?

the walking dead saison 9
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Avec ces départs massifs et spectaculaires, la production de Walking Dead devra certainement faire venir de nouvelles têtes. Ne serait-ce que pour faire le nombre. Et c'est là qu'on pense tout de suite au spin-off, Fear the Walking Dead ! Au plus mal après une troisième saison horriblement décousue, la production a su totalement repenser l'histoire, les personnages, le casting. Bien lui en a pris. La réussite est totale. En quelques épisodes, Fear est redevenu un drama apocalyptique passionnant, avec une patte, un ton, une atmosphère unique. Indéniablement, la série mère doit s'inspirer de sa petite sœur, pour se régénérer.

Si elle parvient à redonner à Daryl sa coolitude d'antan, aux zombies la place qu'ils méritent, aux futurs nouveaux une certaine consistance et à l'histoire un sens intéressant, alors Walking Dead pourra sans problème se passer de son shérif. Le départ de Rick Grimes et Maggie peut réellement être une chance, l'opportunité de tout reprendre et de tirer un trait sur les problèmes scénaristiques du passé. De là à penser que la démission d'Andrew Lincoln est une bénédiction...