Fils d’un ancien Communard déporté en Nouvelle Calédonie, poète, dramaturge et essayiste français, Charles Vildrac, de son vrai nom Charles Messager, naît le 22 novembre 1882 à Paris. Il se découvre une passion pour l’art poétique dès l’âge de quinze ans. Après avoir fait paraître quelques vers dans diverses revues, en 1902, Charles Vildrac écrit Le Vers-librisme, où il fustige le vers libre. Mais, huit ans plus tard, il se montre plus favorable aux vers libres à travers ses Notes sur la technique poétique, composées avec Georges Duhamel.En 1906, en collaboration avec ce dernier, il fonde le groupe de l’Abbaye, une association de poètes et d’artistes, réunis dans un esprit d’amitié et de liberté facilitant la création artistique et littéraire. On y retrouve entre autres le peintre Albert Gleizes ou encore les écrivains Henri-Martin Barzun, René Arcos et Alexandre Mercereau. Toutefois, cette aventure, qui est à l’origine de l’unanimisme de Jules Romains, ne durera que deux ans.Vildrac se consacre par la suite à son œuvre poétique, dont il produit, en 1910, le chef d’œuvre, Le livre d’amour, dans lequel il épanche viscéralement ses sentiments humanistes. Viendront plus tard Les Chants du désespéré (1920), Prolongements (1927)…Après son retour de la guerre, il se lance dans une carrière d’auteur dramatique. Dès 1920, il écrit sa première pièce Le Paquebot Tenacity qui, créé par Jacques Copeau, remporte un immense succès. Il collabore également avec d’autres metteurs en scène comme Louis Jouvet (Madame Béliard, 1925), Georges Pitoëff (L’Indigent, 1927), ou Georges Vitaly (Les Pères ennemis, 1946).Parallèlement, vers le milieu des années vingt, Charles Vildrac commence à écrire des ouvrages pour les enfants. Il régale ceux-ci avec L’Ile rose (1924), dont il donne une suite avec La Colonie en 1930 puis avec Les Lunettes du Lion en 1932, Bridinette en 1935 et Amadou le bouquillon en 1951. Partisan de la liberté, il effectue de nombreux voyages, notamment au Japon (1927) et en U.R.S.S. (1928 et 1935), sur lesquels il écrit respectivement D’un voyage au Japon et Russie neuve (1938).Pendant la Seconde Guerre mondiale, il participe à la Résistance en faisant paraître secrètement les Lettres Françaises. Ce qui lui vaut un court séjour dans une prison de la Gestapo à Fresnes en 1943. Après l’Occupation, Vildrac poursuit son œuvre romanesque et théâtrale. Il publie Lazare (1946), Pages de journal (1968). En 1960, il signe le Manifeste des 121 contre la guerre d’Algérie.Figure majeure de la littérature du XXème siècle, l’Académie Française lui décerne le Grand Prix de littérature en 1963. Il est un temps Président du Jury du Prix Jeunesse.Après la disparition de sa première femme Rose, sœur de son ami Georges Duhamel, il épouse en 1970, en secondes noces, sa traductrice Suzanne Rochat.Il décède le 25 juin 1971.Un prix de poésie porte son nom, le Prix de Poésie Charles Vildrac.
Nom de naissance | Vildrac |
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Genre | Homme |
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