Ce soir le petit écran raconte l’Histoire et des histoires. Cronenberg s'intéresse à la naissance de la psychanalyse, Charlie Chaplin livre sa vision d’Hitler, alors que Jean-Paul Belmondo joue les sauveurs du monde.

Le Choix de Première : A dangerous method de David Cronenberg Cronenberg aime plonger dans les destins sombres et les histoires torturées. Avec A dangerous method, le cinéaste ne déroge pas à la règle en signant un film sur la naissance de la psychanalyse et un duel au sommet entre Freud et Jung. Lors de sa sortie, le film avait réussi à conquérir Première grâce à son côté pédagogique et son pari risqué.Il y a une dimension académique évidente dans A Dangerous Method. Cronenberg y traite avant tout d’un « grand sujet » : la naissance de la psychanalyse – ou, peut-être, son échec. En effet, le film, adapté de la pièce de Christopher Hampton, montre qu’avant même d’arriver à fédérer ses disciples, Freud s’est brouillé avec le plus doué́ d’entre eux (Jung) pour de mesquines rivalités liées à une femme. Le réalisateur raconte cet épisode avec la patience d’un prof attentionné et sans condescendance. Si le film donne une leçon d’histoire, elle est dispensée non pas comme une punition, mais comme un agréable divertissement. Inévitablement, une grande partie des informations passe par les échanges, parlés ou écrits, entre Freud et Jung, le tout étant jalonné d’indices que le spectateur est libre d’interpréter. Certains événements fameux sont retranscrits avec une distance impartiale qui peut passer pour antidramatique : la bibliothèque qui craque, révélant le mépris de Freud vis-à-vis de l’importance accordée par Jung à la parapsychologie ; ou, plus tard, l’évanouissement du fondateur de la psychanalyse lorsqu’il se rend compte que son disciple s’éloigne de lui. Les interprètes sont tous impeccables, à commencer par Viggo Mortensen, qui fume le cigare comme s’il l’avait fait toute sa vie. On peut d’ailleurs se demander si Cronenberg n’a pas fait exprès d’insister sur la portée symbolique de ce long objet que Freud introduit sans arrêt dans sa bouche avec un plaisir évident...A dangerous method sera diffusé sur Canal + à 20h55          Le Dictateur de Charlie ChaplinSi le premier film raconte l’Histoire, celui-ci la réinvente. Charlie Chaplin, avec Le Dictateur, avait bousculé le monde d’après-guerre (même s'il a tourné son film en 1940). Le long-métrage raconte la vie d’un ghetto juif où vit un barbier qui ressemble énormément à Adenoid Hynkel, le dictateur de Tomania, qui a décidé de l’extermination du peuple juif (vous voyez il fait ouvertement allusion, bien entendu). Au cours d’une rafle, le barbier, joué par Charlie Chaplin lui-même, est arrêté en compagnie de son plus farouche ennemi…Lors de sa sortie en salles en avril 1945, le film avait été accueilli comme une bouffée d’air frais après cinq ans de difficiles combats contre Hitler. Résultat : Plus de 8 millions de personnes ont vu le film en France. A noter que Gulli termine sa théma Chaplin avec ce film, considéré pour beaucoup comme une pièce maîtresse de son œuvre.Le dictateur sera diffusé sur Gulli à 20h45          Peur sur la ville d’Henri VerneuilAprès l’Histoire de la psychanalyse et une Histoire revisitée, voici le tour d’une sacrée enquête de police. Après plusieurs appels anonymes, des femmes sont tuées. Le commissaire Letellier (Belmondo) enquête. C'est grâce à un œil de verre brisé qu'il va retrouver la piste de l’assassin…Peur sur la ville est un classique du genre, indéniablement. Belmondo, au mieux de sa forme en 1975, avait décidé de donner de sa personne. Blessé lors du tournage, l’acteur avait exécuté toutes ses cascades : sur un métro, suspendu à un hélicoptère, sur les toits de Paris…Peur sur la ville sera diffusé sur 13ème Rue à 20h45Le reste du programme TV est ici