-
Julie Delpy possède le sens du dialogue et l'increvable volonté de travailler les clichés. Hystérique mais drôle, sa guerre des sexes filmée caméra à l'épaule lorgne du côté d'un cinéma américain indépendant politiquement impliqué (...). Les scripts de Julie Delpy se déroulent souvent sur un laps de temps très court, comme si l'énergie naissait de l'urgence. 2 days in Paris n'en manque pas.
Toutes les critiques de 2 Days in Paris
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
2 Days in Paris n’est cependant pas qu’une affaire d’ingrédients, un heureux cocktail d’humour spirituel, de charme et de piment. Julie Delpy sait faire entrer la vie dans ce film qui dépasse d’ailleurs rapidement son modèle, le joli Before sunset (2005), de Richard Linklater, dont elle fut actrice et coscénariste. On sent ici, dans chaque scène, un investissement personnel qui renouvelle le jeu entre fiction et réalité.
-
(...) Adam Goldberg ne se contente pas de recycler le type comique créé jadis par Woody Allen. Son égocentrisme, son immaturité se combinent à merveille avec l'agressivité du personnage imaginé par Julie Delpy. Cette comédie sentimentale qui se méfie des bons sentiments est aussi l'instantané d'une ville, tiré par une ex pleine de tendresse et de pas mal de rancoeur. Ces dissonances et ces ruptures de ton font le prix de ces deux jours.
-
Avec un certain bonheur, l'actrice réalisatrice signe 2 days in Paris, une comédie énergique sur le couple, l'amour, la famille, dans laquelle elle joue, mais où elle a aussi convié son père et sa mère, eux-mêmes acteurs, sorte d'anars, scabreux à l'occasion et marrants très souvent. Tout y passe, mais Julie Delpy s'amuse de ces clichés, pousse la caricature et la détourne in extremis grâce à des dialogues mordants qui ne manquent pas d'humour.
-
Le premier film de Julie Delpy fait irrésistiblement penser à certaines comédies de Woody Allen, tendance Annie Hall: même manière de filmer sa vie natale avec un oeil de touriste et de théoriser entre amoureux sur n'importe quoi. La comparaison s'arrête là. On ne rit pas toujours là où les scènes semblent afficher un panneau qui l'ordonnerait.
-
Jalousie, mensonges, quiproquos, Julie Delpy tire sur toutes les ficelles de la comédie sentimentale, qu'elle superpose aux clichés sur la France et l'Amérique. Entre les toursites affublés de t-shirts pro-Bush venus faire le parcours du "Da Vinci Code" et les anarchistes gaulois qui mangent du lapin et ne parlent que de sexe, la caricature sent parfois le réchauffé. Mais les conversations coquines sont savoureuses, les appartés politiques pleins d'un humour mordant, et cette relation de couple plus névrotique que romantique enchante.
-
Acide, bavarde, parfois trop, sa comédie a un charme et un humour indéniablement persistants. Elle a aussi quelque chose de chaotique. Un défaut qu’on aurait tort de lui reprocher tant il sert son propos : la crise d’un couple annoncée.