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De l’héroïne, divorcée scandaleuse prête à tout pour récupérer la garde de son fils, au chantier où sont employés des Africains sans papiers, en passant par la découverte de fresques chrétiennes du IVe siècle, le scénariste et réalisateur de Viva Laldjérie trace le portrait du Maroc contemporain, de ses paradoxes et de ses outrances. Mais en jouant la carte du polar, en tricotant son histoire à rebrousse-poil, il privilégie la mécanique du genre au détriment de la réalité des personnages. Pourtant, malgré cet univers trop codifié, la cruauté, ravageuse, l’emporte.
Toutes les critiques de Goodbye Morocco
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Nadir Moknèche signe un polar émouvant et efficace, fort de sa narration non linéaire. Il apporte au passage son éclairage cru mais passionnant sur le complexe maillage des conditions sociales et des espoirs enchevêtrés qui avivent l'énergie toute paradoxale du Maroc actuel.
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Nadir Moknèche remplit son contrat. Loin du témoignage sociologique (quoi qu’il dessine parfaitement la situation marocaine actuelle), et malgré un bémol – l’utilisation un peu trop appuyée de la construction en flash-back –, son film sort le cinéma maghrébin des clichés dans lesquels il s’enferme souvent.
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Cinq ans après le réussi "Délice Paloma", Nadir Moknèche s'essaie avec succès au film noir avec, en filigrane, une belle radiographie du Maroc moderne.
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Tanger. Découverte d'une fresque chrétienne sur un chantier. Mort d'un ouvrier nigérian... Avec ces éléments, Nadir Moknèche réussit un film « noir » passionnant à la Dashiell Hammett, qui mêle ambition, passion, corruption...
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Sur fond de thriller, le film touche différentes problématiques (immigration clandestine, homosexualité, droit de la femme, culture...) mais ne s'attarde pas particulièrement sur l'une ou l'autre. Heureusement, Lubna Azabal est un pilier solide sur lequel Nadir Moknèche peut se reposer. Ciment d'une mosaïque de propos qui, sans elle, ne tiendrait pas debout.
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un film envoûtant, mais inutilement alambiqué qui ne tient qu’en partie les promesses nées de son casting judicieux et de son convaincant premier quart d’heure.
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Nadir Moknèche poursuit sa mise en avant de la femme arabe. Cette fois, il délaisse la chronique à la Almodovar qui caractérisait ses précédents films pour un polar tendu. Le résultat tient la route, bien qu’un peu scolaire.
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Un échantillon pluriel, reflet en creux de la société marocaine, cette terre de contrastes, cerclée de traditions et pourtant désireuse d’ailleurs et de modernité (écho de l’Iran saisi par Asghar Farhadi). En somme, l’irruption événementielle autorise à tomber les masques. Nadir Moknèche, maître de ce bal dramatique, l’a parfaitement compris.
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Tandis que se mettent implacablement en place les éléments d’une tragédie noire aux accents hitchcockiens, notamment grâce à la musique, s’esquisse à petites touches un monde dur où se superposent corruption, guerre des sexes, exploitation sociale et antagonisme Nord-Sud pour livrer un portrait sans concession du Maroc contemporain.
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Nadir Moknèche a su capter la lumière de Tanger, et filmer somptueusement Lubna Azabal en héroïne de film noir. Mais le scénario brinquebalant se perd dans des allers-retours temporel qui nuisent au démarrage de l'intrigue.
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Cadre bancal d'où éruptent avec violence les contradictions des morales édictées, (...) le soleil marocain aveugle en percées blanches, totems et tabous que Nadir Moknèche déterre sans concessions et (...) bouleverse les frontières aux lignes inhumées.
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Bien filmé, mais très mal rythmé. En cause, un scénario déstructuré qui n'avait aucun besoin de l'être.
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En mêlant maladroitement le social, le politique et le polar, le film en devient bien lourd.