Toutes les critiques de Iron Man

Les critiques de Première

  1. Première
    par Jean-François Morisse

    Super héros quasi inconnu ou presque en France Iron Man débarque dans les salles françaises. Que faut-il penser de ce film mettant en scène un personnage humain (trop humain) engoncé dans une armure de métal ultra moderne et militant manu militari pour la paix à travers le monde ? Primo que la recette fonctionne et que ce Robert Downey Jr en héros désabusé et désinvolte possède un charme indéniable. Secundo que les valeurs humanistes déployées ici, bien que naïves, séduisent elles aussi. Tertio que ce divertissement remplit parfaitement son contrat avec ses effets spéciaux et ses scènes d’action spectaculaires. Il y a les mauvais teenage movies (Underworld 2, Day Watch…) et il y a les bons. Iron Man se range dans cette dernière catégorie.

Les critiques de la Presse

  1. Fluctuat

    Même s'il finira par se tarir, le filon des super héros au cinéma continue avec Iron Man. Belle entrée en scène pour cette nouvelle tête de la Marvel, jon favreau livrant un film simple mais efficace avec un Robert Downey Jr drôle, sexy et toujours juste.
    Il y a deux tendances dans les adaptations comics au cinéma. L'une côté auteurs avec les Batman de tim burton et christopher nolan, les X-Men et Superman de bryan singer, le Hulk d'Ang Lee ou encore les Spider-Man de Sam Raimi. L'autre tournée par des wannabe dont on ne sait trop rien et qui le plus généralement livrent des échecs artistiques ruinant leur licence : Daredevil, Elektra, Ghost Rider ou Punisher. Deux courants donc, l'un plus noble, plus théorique où l'on tente d'explorer la nature même des super héros, l'autre qui capitalise sur un univers et un personnage pour accoucher de blockbusters ingrats et mal foutus dont la visée tenterait à dire qu'elle n'est que strictement commerciale. Entre les deux, l'action flick un peu décérébré et le film signé, Iron Man se fait une place d'honneur. Sans faire l'éloge de Jon Favreau (comédien et réalisateur), on peut dire que le nouveau venu a su trouver un bel équilibre entre la grosse machine vouée à servir un spectacle efficace, et l'utilisation d'un background qui sans rien trahir du comics s'avère surtout d'une parfaite honnêteté avec ses ambitions. On peut appeler ça aussi une certaine forme d'intelligence appliquée au pur divertissement, et ce n'est pas à la portée de tous.Comme toutes les adaptations de comics, Iron Man procède par un retour aux origines du héros, c'est devenu la règle. Tony Stark donc, jeune surdoué, petit génie, milliardaire fantasque, dragueur invétéré, hédoniste, a hérité de la fortune de son père. Son business ? La vente d'armes et leur fabrication de très haute technologie. Alors qu'il présente son dernier prototype en Afghanistan, un obscur groupuscule terroriste le kidnappe et lui demande de leur fabriquer l'engin dont il a fait la démonstration. Un peu traumatisé par cette captivité soudaine et avec l'aide d'un compagnon de cellule, Stark fabrique une armure grâce à laquelle il s'évade. A son retour au pays il opère un véritable renversement moral : constatant que ses armes servent la cause des terroristes, il décide de tout arrêter, de mettre fin à son business tout en se lançant dans la confection d'une nouvelle armure hyper perfectionnée et définitivement très classe. Seulement l'armée et l'ancien associé de son père ne l'entendent pas de la même oreille, on n'arrête pas comme ça une activité très lucrative. Alors isolé avec ses machines et sa seule secrétaire comme soutien affectif, il décide de faire justice lui-même et devient un super héros.La simplicité avec laquelle évolue l'intrigue est à l'image de son héros, en acier trempé. Fluide et carré, Iron Man est un film huilé et pourtant non dénué de sensibilité. Préférant survoler la piste politique et les échos éventuels à l'actualité incarnée par les terroristes, Favreau se concentre sur son personnage, cet homme bourré de failles et égoïste qui par son expérience cherche à se racheter et défier l'hypocrisie. Et il faut dire que le soin accordé à son écriture n'est pas qu'une question de scénario car tout le film repose sur Robert Downey Jr. L'acteur s'adapte à chaque situation, il se moule dans son personnage comme dans sa combinaison, passant de la dérision ironique à une émotion ténue. Avec quelque chose d'aristocrate et rock'n roll, il trouve l'équilibre idéal entre des scènes d'action survitaminées auxquelles il donne une respiration par une jolie pointe d'humour, et les passages où en solitaire il confectionne son armure, seul avec ses machines comme uniques interlocutrices. Beaux passages au demeurant, où Favreau séduit l'oeil dans ce garage high tech et chromé, réussissant à créer un monde de technologie en accord avec un héros en pleine révolution existentielle et technique. Alors oui le film patine un peu à mi-parcours, il s'invente un vilain prévisible qui lui sert aussi de cause morale (le mal vient de l'intérieur), mais rien de grave. Iron Man part comme une fusée, livre des scènes d'action de belle tenue, fait des ravages par le charisme d'un acteur au top, en bref il est plutôt cool.Illus. © SND
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  2. Elle
    par Florence Ben Sadoun

    Pas besoin d'être un fan de fanzine de Iron man, de connaître tous ses faits et gestes pour entrer de plein fouet dans ce film d'aventures et d'effets spéciaux et en sortir même avec le sourire. Enfin un film de superhéros qui prend le temps d'installer son personnage avant de lui faire accomplir les prouesses les plus stupéfiantes, bafouant toutes les lois de la gravité, de l'informatique, de l'énergie et même de la médecine.

  3. Paris Match
    par Christine Haas

    Avec un mélange de réalisme et d'humour, Jon Favreau transforme cette saga de la BD en péripétie cinématographique. Il s'attache à l'apprentissage des super pouvoirs, en soulignant la dimension humaine d'un héros imparfait, judicieusement incarné par Robert Downey Jr, l'acteur le plus cabossé de sa génération. Il orchestre un beau film à effets spéciaux, en prise avec les événements contemporains et dont on attend la suite avec impatience.

  4. Le JDD
    par Stéphanie Belpêche

    Cette adaptation du célèbre comic book Marvel est plutôt une bonne surprise. Certes, on est loin de la profondeur psychologique de la trilogie Spider-man, mais la performance de Robert Downey Jr, cabot à souhait, donne véritablement chair à Iron man, réduit à son armure high-tech sur l'affiche. Un ton humoristique décalé, des effets spéciaux de haute tenue, une bande-originale survitaminée: l'indépendant Jon Favreau privilégie la naissance dyu superhéros à l'action, reléguée à la fin.