Toutes les critiques de Pauline et François

Les critiques de Première

  1. Première
    par Christophe Narbonne

    Malgré son titre, le premier film de Renaud Fély est moins un marivaudage rohmérien qu’un drame campagnard à la Pascale Ferran, qu’il a d’ailleurs secondée comme réalisateur de deuxième équipe sur Lady Chatterley et l’homme des bois. (...) Fély préfère l’évocation aux longs discours. Il filme les hommes au travail (François et son père sont couvreurs), les cycles de la nature (une séquence sur le brame des cerfs dure cinq minutes) et les silences au bord de l’eau. Il compose également des plans bergmaniens de Pauline, pensive derrière des vitres. Maniéré, certes, mais aussi sensible et juste. Si l’histoire d’amour entre ces deux écorchés maltraités par la vie est assez conventionnelle, les rapports ambigus entre Pauline et la soeur de François injectent un trouble qui casse la routine ambiante.

Les critiques de la Presse

  1. Le Parisien
    par Pierre Vavasseur

    Un premier long-métrage sensuel et terrien, dont la force repose sur la tension dramatique et le jeu des acteurs.
    Autour de Laura Smet, idéale pour le rôle, lumineuse et remarquablement filmée, Yannick Renier gagne un premier rôle tout en naturel. On est aussi bluffé par Léa Drucker!

  2. A voir à lire
    par Claude Rieffel

    Plongée initiatique dans la forêt automnale et rencontre libératrice de deux forces fragiles. Ce beau film atmosphérique révèle un authentique cinéaste.

  3. Télérama
    par Samuel Douhaire

    Renaud Fély filme la rencontre de ces deux solitudes avec délicatesse. Aux mots qui peuvent blesser, l'ancien assistant de Pascale Ferran préfère la communion avec une nature omniprésente. (...) Car ce beau premier film est l'histoire d'une double émancipation par l'amour. Pauline (Laura Smet, que l'on n'a jamais vue aussi juste, aussi émouvante), enfermée dans son deuil, reprend goût à la vie. François (Yannick Renier, magnifique de douceur) peut, enfin, se rebeller contre son père autoritaire et sa soeur intrusive, qui, sans en être toujours conscients, lui font payer sa « faute » depuis de trop longues années. Elle est maltraitante, cette famille où règnent les non-dits, mais jamais Renaud Fély ne l'accable... Le charme du film tient, aussi, à la complexité des personnages.

  4. Le JDD
    par Barbara Théate

    Dans cette histoire d’amitié puis d’amour, Renaud Fely a choisi de laisser le temps au temps. Le temps aux personnages de se découvrir et de s’avouer leurs traumatismes. Laura Smet, lumineuse et à fleur de peau, tient sans doute un de ses meilleurs rôles face à Yannick Renier, très attachant.

  5. Paris Match
    par Alain Spira

    Prenez un scénario pou romans-photos, des acteurs talentueux agréables à regarder, une nature avec sous-bois et brames de cerfs pour peintres du dimanche, et vous aurez une idée assez précise pour ce film sentimentalo-rural qui se laisse voir sans déplaisir ni réel plaisir.

  6. Brazil
    par Eric Coubard

    Yannick Rénier et Laura Smet forment un beau couple de comédiens. Pas sûr qu'ils ne soient pas déçus, eux aussi, du montage final et de sa déclinaison anesthésiante.

  7. Le Monde
    par Isabelle Regnier

    Ce premier long métrage de Renaud Fely, ancien assistant de Pialat sur Van Gogh puis de Pierre Salvadori, a beau se passer à la campagne, on s'y sent comme dans un huis clos. Cadenassée par le scénario, la mise en scène cherche son souffle dans de beaux interludes musicaux, qui soulignent, par contraste, la platitude des scènes dialoguées.
    Centré sur un processus de résilience que l'amour naissant entre les deux personnages principaux leur permet mutuellement d'accomplir, le film pointe du doigt les méfaits causés par les familles sur les individus.
    Que ce soit celle de François, qui lui fait payer chaque jour la mort de son frère, ou celle du mari défunt de Pauline, qui a du mal à accepter qu'elle ne s'enterre pas avec lui.
    Pour ce faire, il souligne, chez chacun des personnages secondaires, des comportements d'une mesquinerie écoeurante. Faute de leur consacrer plus d'attention, ces actes définissent les personnages, et projettent une vision passablement aigrie de l'humanité.