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Avec son sous-fifre cherchant à échapper à un environnement oppressant, cette histoire de SF pourrait ressembler à un ersatz de Brazil. Sauf que cette fois, le héros asocial et paranoïaque, brillamment incarné par Christoph Waltz, apparaît surtout comme une victime de lui-même, incapable de voir la porte de sortie lorsqu’elle se présente à lui sous la forme séduisante de Mélanie Thierry, dans un rôle amusant d’hôtesse de sexe virtuel. C’est un peu le même thème que dans Her, de Spike Jonze, mais avec une conclusion différente : chez Gilliam, la solitude n’a rien de confortable, et le personnage ne s’en satisfait pas. Certes, il y a quelque chose de démodé dans cette vision pessimiste d’un avenir contrôlé par les machines, mais Gilliam l’illustre avec son habituelle exubérance visuelle et il est difficile d’y résister.
Toutes les critiques de Zero Theorem
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Tourné dans un joyeux mélange de styles futuristes et rétro, ce film permet à d'excellents acteurs de se dépasser, au diapason de cet univers fou et si ressemblant au nôtre.
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L'inventivité du réalisateur de Brazil (1985) est toujours aussi fertile et riche en éclats de rire qui s'étranglent parfois dans la gorge... Courez vite découvrir ce joyau sombre stimulant pour les zygomatiques et les cellules grises.
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Digne héritier de "Brazil", "Zero Theorem" est une prophétie qui dérange et fascine. Seul rayon de soleil dans ce monde carcéral sans barreaux, l'amour garde sa magie. Qohen y trouve la force de la rébellion. Tout n'est pas perdu…
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le scénario peut parfois sembler un tantinet léger ou caricatural, c'est l'univers visuel du film et les performances de ses acteurs qui le rendent extrêmement attachant. Sans doute pas le meilleur film de Gilliam, donc – dont on espère qu'il parviendra enfin bientôt à remettre sur les rails son projet de 'Quixote' (ce qui paraît en bonne voie) – mais un long métrage assez enlevé, sympathique et ludique. Peut-être plus profond qu'il n'y paraît.
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Sombre, angoissant, déjanté, c'est du pur Terry Gilliam.
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De la science-fiction dingue, survoltée, ironique. Mais nous, on aime.
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Bref, un nouveau délire signé Terry Gilliam dans lequel le cinéaste de Brazil retrouve un terrain de jeu en forme de bric-à-brac, avec société totalitaire, hommes opprimés et amour absolu (ici en la personne de Mélanie Thierry). Ses théories sur l’existence sont certes un peu confuses et déjà vues, mais cet enthousiasmant capharnaüm devrait ravir les fans du réalisateur.
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Pas très puissant, même si on est heureux de constater que des soixante-huitards allumés comme Gilliam peuvent toujours continuer à créer en marge d’Hollywood. De tout ce barnum, on ne retiendra pas Christoph Waltz, mais la piquante Mélanie Thierry, sous-employée par le cinéma français malgré son insondable fantaisie.
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On reconnaît entre tous l'univers barge de Gilliam et Zero Theorem ne déroge pas à la règle. Ce qui ne change pas non plus depuis plusieurs films est l'absence criante d'histoire qui tienne la route.
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Le film s’interroge notamment sur la solitude des hommes dans un monde ultra-connecté et contrôlé. Une vision intéressante mais un peu surannée, malgré une esthétique foutraque attachante et un casting improbable.
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Si ce jusqu'au-boutisme revêt un caractère touchant, son scénario schématique et ses décors constituent le talon d'Achille d'une entreprise louable.
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Un spectacle qui ne demande qu’à être chéri, ce portrait de la société par Gilliam est une satyre pas une prédiction.
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Des années après "Brazil" auquel on pense beaucoup, le réalisateur Terry Gilliam compense généreusement le manque de moyens avec beaucoup d'esprit, d'humour et de malice. C'est d'autant plus attachant que les acteurs sont de bonne compagnie.
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Les caractéristiques principales de Gilliam sont respectées: des réalités superposées, les nouvelles technologies prédominantes, de la paranoïa institutionnelle et un peu de romance. Un voyage à travers ses reliefs divisé entre la raison et la foi.
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Terry Gilliam, le légendaire réalisateur de 73 ans semble être resté bloqué dans une routine.
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Critique Pour : Au-delà de ses qualités visuelles, "Zero Theorem" est une oeuvre généreuse, exigeante, qui laisse la place à la réflexion. Certains diront que Gilliam ne sait pas quoi dire. Il sera le premier à s'en féliciter. Car cela signifie que le débat est ouvert.
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Avec Gilliam, tout ce qui est en piteuse état est attirant.
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Gilliam n’est pas au top mais même si il est sur la pente descendante, c’est toujours avec style.
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La forme proche de l'amateurisme, la narration redondante et les caractères outrés font qu'on ressort de ce triste foutoir avec la nette sensation d'avoir assisté à l'autodestruction d'un auteur de plus en plus anachronique.
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À ce point d’incapacité de l’"auteur" à se sortir de l’impasse de sa propre signature, nos derniers espoirs prennent le même chemin que l’esprit du héros : vers un néant intersidéral.
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Décoratif, stylisé à mort, mais pas très consistant, ni pertinent.
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Le réalisateur de « Brazil » et de « L'Armée des douze singes », ex-membre des Monty Python, ne livre qu'une pâle réplique de ses allégories politiques les plus réussies.
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Une fable S-F lourdingue, loin de l’esprit Monty Python.
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par Thomas Baurez
L'auteur de Brazil à côté de la plaque.
Terry Gilliam épingle notre société devenue esclave de la technologie dans une fable d'anticipation ubuesque et à l'esthétique démodée, où les acteurs semblent eux-mêmes perdus. Une sorte de version modernisée mais ratée de son génial "Brazil".
Terry Gilliam revient se frotter au “futur” dystopique qui lui a tant réussi par le passé. Mais il le fait avec un manque d'inspiration attristant, au fil d'un récit passablement confus.
Les roues sont paresseuses et le chemin est bosselé, c’est le voyage qui pose problème dans tout ça.
L’ancien Monty Python, auteur du film culte « Brazil », livre une vision futuriste d’un monde connecté à l’extrême, posant la question du sens de l’existence dans un huis clos survolté, abusant de lourds symboles.
Des idées à moitié réalisées et des blagues pas vraiment drôles, tout ça servi à travers le rythme de Gilliam.
Enfermé dans une église londonienne désaffectée, Christoph Waltz tente de trouver le sens de la vie. Nouveau bric-à-brac pseudo-futuriste et nouvel accident industriel pour Gilliam. Avec Mélanie Thierry en cyber call-girl, moulée dans des costumes affriolants.
Critique Contre : Malgré cette charge caustique virulente et une poignée de scènes mémorables, le film n'est pas la complète réussite escomptée et souffre de faiblesses parfois embarrassantes. "The Zero Theorem" signe cependant le retour à demi-convaincant de Gilliam après le décevant "L'Imaginarium du Docteur Parnassus".
Retour raté pour Terry Gilliam, avec une resucée de Brazil qui atrophie l’esprit.