Il est notamment à l’origine des bandes originales de Butch Cassidy et le Kid, Arthur et Quoi de neuf Pussycat ?
Comment oublier cette séquence où Paul Newman, avec son air désinvolte et son chapeau vissé sur la tête, entraîne Katharine Ross sur son vélo, les deux suivis par le regard admiratif de la caméra de George Roy Hill ? Inoubliable, forcément, tant les notes de Raindrops Keep Fallin’ on my Head, le tube immortel de B.J Thomas qui accompagne ces images, résonne encore dans nos mémoires de cinéma.
Cette chanson mythique a été composée par Burt Bacharach, pianiste légendaire, producteur et compositeur de musiques de films américain, qui s’est éteint ce mardi 8 février à l’âge de 94 ans. Durant sa longue carrière, il aura écrit et produit des chansons pour les plus grands artistes de la scène anglo-saxonne, tels que l’entraînante I Say a Little Prayer de Dionne Warwick, reprise par Aretha Franklin dans la foulée, ou bien le slow inimitable They Long To Be (Close to You) des Carpenters, reprise maintes fois au cinéma et à la télévision depuis 1970.
Bacharach aura également composé pour le cinéma au fil des décennies : outre la bande-originale de Butch Cassidy et le Kid de George Roy Hill, qui lui vaudra un Oscar de la meilleure chanson pour le tube de B.J Thomas, il est également à l’origine de la musique de Quoi de neuf Pussycat ? et de Casino Royale, comédies américaines excentriques des années 1960, ponctuées par les titres immortels What's New Pussycat? de Tom Jones et The Look of Love de Dusty Springfield. Dans les années 1980, Bacharach composera également la musique du film Arthur, co-signant le célèbre Arthur’s Theme (Best That You Can Do) pour Christopher Cross en 1981.
À ses débuts, Burt Bacharach avait composé des chansons pour plusieurs spectacles de Marlene Dietrich dans les années 1950, avant de collaborer pendant plus de 60 ans avec Barbra Streisand, Elvis Costello, Patti LaBelle, Roberta Flack ou encore Neil Diamond, pour des chansons passés aujourd’hui à la postérité.
Notons également l'apparition du compositeur dans la saga des Austin Powers, où il joue son propre rôle, symbolisant le "cool" des années 1960 et 1970 au travers de ses mélodies enjouées, emblèmes de l'easy listening.
Pour se remémorer Burt Bacharach, retrouvons la joyeuse mélodie de Butch Cassidy et le Kid, en se rappelant également de la figure, éternelle, de Paul Newman :
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