Nous vous l’avions annoncé, Jean-Luc Delarue était invité sur le plateau de Complément d’Enquête, hier soir sur France 2. Il venait témoigner face à Benoît Duquesne de son addiction aux stupéfiants. Un sujet qui a séduit un nombre record de téléspectateurs pour la saison. Voici un extrait en exclusivité.

Nous vous l’avions annoncé, Jean-Luc Delarue était invité sur le plateau de Complément d’Enquête, hier soir sur France 2. Il venait témoigner face à Benoît Duquesne de son addiction aux stupéfiants. Un sujet qui a séduit un nombre record de téléspectateurs pour la saison. Voici un extrait en exclusivité. Récemment mis en examen pour acquisition et détention de stupéfiants, Jean-Luc Delarue était l’invité du numéro de Complément d’Enquête d’hier soir consacré aux addictions. Face à Benoît Duquesne, il a témoigné de sa propre expérience.Dans cet extrait que nous avons repris sur Zapster, le nouveau zapping en temps réel de Premiere.fr, l’ex présentateur de Toute une histoire explique comment sa thérapie lui a ouvert les yeux sur ce mal qui le ronge depuis des années. "J’ai appris que le seul moyen de pouvoir m’en sortir, c’était de capituler complètement par rapport au produit", explique-t-il avant d'avouer : "J’ai essayé plusieurs fois avec ma bonne volonté. Combien de fois j’ai essayé d’arrêter, et combien de fois j’ai réussi à arrêter un certain temps, et puis je suis revenu à chaque fois". "Ce n’est pas une affaire de volonté, et surtout pas d’orgueil, il faut se dire : c’est plus fort que moi", a finalement jugé Jean-Luc Delarue.pagebreakCar avant d'évoquer son arrestation, qu'il qualifie de "cool" parce qu'elle lui a permis "de faire face et de faire les grands travaux (...) sur [lui], sur [sa] vie", l'animateur et producteur est longuement revenu sur son passé, qu'il associe pleinement à ses problèmes d'alcoolisme et de drogue. Il se souvient : "La première fois que j'ai été en contact avec la cocaïne, je devais avoir une vingtaine d'années (..). J'avais un quart de gramme de cocaïne qui m'attendait sous mon paillasson. Offert ou payé je ne me souviens plus. J'ai beaucoup consommé tout seul, quasiment. On dit que c'est une drogue festive, pour moi ça a toujours été une drogue de solitaire. Je l'utilisais pour mettre mes émotions sous cloche, sans doute parce que je contrôlais mal mes émotions. Surtout parce que je voulais les contrôler mais on ne peut pas les contrôler."Mais avant la drogue il y a eu l'alcool, qu'il a commencé à consommer dès le collège, en soirée : "On faisait des jeux, je me souviens, il y avait neuf canettes de bières, il fallait en boire quatre pour attraper la cinquième, et ça m'est arrivé de gagner, et ça ne devait pas être les seules bières que je buvais dans la soirée."Aujourd'hui, grâce à sa cure de désintoxication suivie à la clinique suisse de La Métairie et à son parrain, dont il parle ouvertement, il a pu prendre du recul et comprendre qu'il était entré dans un cercle vicieux, la cocaïne étant devenue un remède à son alcoolisme : "L'alcool j'ai jamais réussi à l'arrêter longtemps. Il y a un an, j'ai dit ça ne va plus, alors j'ai arrêté deux fois pendant 50 jours coke et alcool complètement. J'avais encore les médicaments. Parce que j'avais un anti-dépresseur très puissant que je prenais, qui m'avait été prescrit au moment où j'avais arrêté la cocaïne, et que j'avais gardé quand j'ai repris la cocaïne. Donc j'étais un polytoxico quoi. Et quand j'ai arrêté, je savais que je pourrai reprendre au moins l'alcool. Mais l'alcool m'a conduit directement à reprendre de la cocaïne. Parce que l'alcool empêche de se lever le matin quand vous en avez pris la veille. Vous êtes en vrac."pagebreakBeaucoup se demandent comment un homme de la scène publique, qui connaît le succès, a pu en arriver là. A cela, Jean-Luc Delarue se justifie simplement par le fait que "la notoriété ce n'était pas quelque chose de facile pour moi. (Rire) Ah oui non, Benoît je vous le dis quoi ! La notoriété à jeun, se faire reconnaître par des gens, puis après les critiques, les articles, la presse, les paparazzis... Moi je n'ai jamais été confortable avec ça, parfois on a envie de se cacher. Et la drogue, l'alcool, ça donne une illusion de puissance."D'après lui, cette arrestation a été salvatrice, et il préfère rassurer les téléspectateurs en disant qu'il va mieux, même bien : "C'est fini à vie la drogue, l'alcool et les médicaments, parce que sinon je meurs". Pour y remédier, il s'est tourné vers l'altruisme et prépare "un tour de France" dans les lycées pour témoigner de son expérience, parce qu'il aurait "bien aimé entendre tout ça, être informé sur tout ça, et qu'on réponde à [ses] questions quand [il était] au lycée."Il ajoute : "Je ne me suis jamais senti très loin de mes invités. Ca fait du bien de pouvoir me poser à mon tour et de pouvoir vider mes valises. Vous voyez je me suis beaucoup occupé des autres et pas assez de moi-même, et à y réfléchir aujourd'hui, je vois que effectivement j'étais très fragilisé, très complexé sans doute de moi, et au moment où j'ai trouvé l'alcool j'ai pu trouver une force. (...) Moi c'est l'alcool qui m'a toujours conduit à la cocaïne."pagebreakBenoît Duquesne a néanmoins conclu que sa guérison se ferait "étape par étape", et si Jean-Luc Delarue a voulu montrer l'image d'un malade qui se soigne, son attitude stone et toute sa réfléxion à propos de son enfance en début d'interview ont prouvé que le chemin allait encore être long. Souhaitons-lui donc bon courage.> Revoir la séquence entière du témoignage de Jean-Luc Delarue dans Complément d'enquête sur TV Replay