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(...) le film de Samuel Maoz perd toute force contextuelle pour devenir un théâtre de l'ébsurde fabriqué, un huis clos maniériste qui se dilue dans un universalisme manichéen et perd de sa force.
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Descendant direct de cette prestigieuse lignée, avec pitch d’enfer façon « la guerre du Liban vue depuis l’intérieur d’un tank » et Lion d’or vénitien à la clé, Lebanon faisait donc partie de ces films que l’on a l’impression d’aimer avant même de les avoir vus. Sauf que cet a priori enthousiaste subit au fil des minutes un pénible morphing qui, à l’arrivée, affiche tous les traits d’une déception.
Toutes les critiques de Lebanon
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Avec Lebanon, nous pouvons une nouvelle fois remercier l'Art en général d'exister. Comme de pouvoir et de savoir rendre à nos regards cette palette de nuances qui nous est nécessaire afin de vivre avec les autres et nous-mêmes.
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Film de guerre, bien sûr, mais aussi film d'apprentissage, Lebanon est surtout un très beau film.
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Le réalisateur a tiré de ses propres souvenirs, profondément traumatisants, un film qu'il a conçu non comme un récit mais comme une véritable expérience de la guerre, vécue de l'intérieur du char.
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Bien sûr, ce premier film à des défauts. Maoz a parfois recours à des artifices extérieurs comme la conversation interceptée sur le canal de Pluton. Mais c'est dans le traitement des émotions que le cinéaste est le plus fort.
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Après le récent Beaufort, Lebanon est un autre film de guerre israélien ne lâchant pas le point de vue d’une petite unité de soldats enfermés dans un lieu étroit, cernés par un ennemi réel ou fantasmé, ne connaissant plus que la trouille, l’agressivité, l’instinct de survie. On peut y voir la métaphore, volontaire ou pas, de ce que devient la société israélienne actuelle. Ce serait là la seule et vraie “nouveauté” de Lebanon, film carré, gardant obstinément son cap esthético-politico-théorique, mais trop réductible à une démonstration de force sommaire et sans mystère pour convaincre pleinement.
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Il s'agit simplement de voir aussi où Lebanon brille d'une indiscutable force, lorsque plongés dans l'obscurité de la carlingue défoncée du char, livrés à une agonie interminable, les soldats tentent de se frayer un chemin hors du bourbier. Peu de films auront atteint un tel degré d'intensité à partir d'un si maigre dispositif (et l'on sait pourtant combien l'idée même de dispositif a quelque chose de révulsant), et il n'est pas impossible de voir en Lebanon, déjà, l'un des meilleurs films de guerre de l'année. Sans discussion possible.
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(...) le jeune cinéaste, dont c’est le premier film, parvient grâce à un travail entre réalisme et surréalisme sur les images (il entremêle les prises de vue subjectives à celles visualisées depuis les écrans de visée) et le son à nous claquemurer sensoriellement dans cet habitacle anxiogène. Et nous faire ressentir ainsi la dimension abstraite et ambiguë de la violence extérieure. Une rigueur qu’il délaisse par la suite, sans toutefois atténuer la force organique et testimoniale du film qui a remporté le lion d’or à Venise en 2009.