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Réalisé par Gus Van Sant, Don't worry, he won't get far on foot, est inspiré de la vie du dessinateur John Callahan.

Ce n’est pas la première fois que Gus Van Sant se lance dans le biopic. Après Harvey Milk, le réalisateur s’est attelé à l’adaptation de l’autobiographie de John Callahan, un dessinateur, artiste et musicien américain réputé, décédé en 2010. Sa particularité : il était tétraplégique et maniait l’autodérision comme personne comme en témoigne le titre de son livre, Don't Worry, He Won't Get Far on Foot (Ne t'inquiète pas, il n'ira pas loin à pied en français). 


Les deux hommes viennent de la même ville. C’est à Portland, où il réside, que Gus Van Sant entend parler pour la première fois de ce dessinateur dont les croquis paraissent régulièrement dans le journal local Willamette Week. On peut toujours avoir un aperçu de ses œuvres, qui apparaissaient aussi dans le New Yorker, Penthouse, et Playboy, sur le site Callahan Online. Son humour irrévérencieux a pendant 27 ans suscité plus d’une fois la colère de ses lecteurs, conduit fréquemment à des boycotts et protestations contre le journal. Mais il a contribué aussi à soulever des sujets tabous.

L’histoire qui a conduit cet homme à devenir paraplégique est étonnante. Seul enfant adopté d'une fratrie de six frères et sœurs, il subit des maltraitances durant sa jeunesse et commence à boire dès l'âge de 12 ans. À 21 ans, il est alcoolique. Un soir, après une tournée des bars arrosée, l’homme qui l’accompagne perd le contrôle de son véhicule. Callahan se réveille à l’hôpital paralysé. L’homme continue à panser ses blessures dans l'alcool. Le dessin pour lequel il se découvre doué, réalisé en tenant le stylo entre ses deux mains, agira comme une thérapie autant que le compagnonnage avec les Alcooliques Anonymes.

A l’écran, c’est Joaquin Phoenix qui interprète John Callahan, aux côtés de Jonah Hill, Rooney Mara, mais également Jack Black.

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