Cannes Palmares Premiere
Pathé/Le Pacte/Metropolitan Filmexport/Pyramide Distribution

En attendant le verdict du jury présidé par Greta Gerwig, Première livre son palmarès du 77ème festival de Cannes.

C’est l’équation impossible que va tenter de résoudre ce soir le jury rassemblé autour de Greta Gerwig : faire le tri parmi les 22 films présentés cette année en compétition à Cannes, un maelstrom de sensations plus ou moins fortes, dont il faut extraire la substantifique moelle digne de figurer sur le podium à l’issue de dix jours de festival. En attendant le verdict, Première a fait ses choix :

Palme d’or : Emilia Perez de Jacques Audiard
Une comédie musicale sur les narcotrafiquants et la transidentité ? Jacques Audiard a réussi son pari fou avec ce film risqué qui n’a pas quitté nos pensées de tout le festival. Le réalisateur de Dheepan a déjà une Palme, mais si on pouvait, on lui en offrirait bien une deuxième.  

Grand Prix : Anora de Sean Baker
Un film drôle et tragique sur une Cendrillon strip-teaseuse, qui confirme la place de Sean Baker en chef de file d’un ciné indé US en prise totale avec l’époque.

Prix de la mise en scène : Mohammad Rasoulof pour Les Graines du Figuier sauvage
Un drame familial teinté de thriller en forme de métaphore de l’onde de choc "femme, vie, liberté" en Iran, et la confirmation de la puissance du cinéma du réalisateur du Diable n’existe pas.

Prix d’interprétation féminine : Demi Moore et Margaret Qualley ex-aequo pour The Substance
Un double prix ex-aequo obligatoire pour ces deux actrices partageant le même rôle dans la fable horrifique complètement barrée et jusqu’au-boutiste de Coralie Fargeat.

Prix d’interprétation masculine : Jeremy Strong pour The Apprentice
C’est Sebastian Stan la tête d’affiche du film, en jeune Donald Trump, mais Jeremy "Succession" Strong lui vole la vedette en Roy Cohn, avocat pitbull, mentor cynique du futur Président et théoricien machiavélique de la post-vérité.  

Prix du jury : All we imagine as light de Payal Kapadia
La première fois en compétition de l’Indienne Payal Kapadia avec ce film au titre magnifique, portrait de deux femmes en quête d’amour à Mumbai, où la réalisatrice prend le pari du sensoriel pour toucher à l’indicible et à la poésie des êtres.

Prix du scénario : Paolo Sorrentino pour Parthenope
Film sur le cinéma, Parthenope est aussi un film d’écrivain (Sorrentino écrit à l’occasion des romans), peuplé d'intellectuels et de gens de plume (Gary Oldman en John Cheever), d’un raffinement littéraire total… Et pourquoi pas donner le prix du scénario à Paolo ?