L’acteur a livré un discours plein d’émotion et d’humilité. A revoir à l'occasion de la première diffusion en clair du film d'Arnaud Desplechin.
Ça fait un moment qu’on sait que Roschdy Zem est un grand acteur. Il l’a encore confirmé en 2019, que ce soit sur le petit écran en président dans Les Sauvages, ou sur le grand dans la peau du commissaire Daoud de Roubaix, une lumière, arpentant la misère du Nord sous l’oeil aguerri d’Arnaud Desplechin. Encore fallait-il que son talent soit reconnu.
14 ans après le prix d'interprétation masculine reçu collectivement par les acteurs d'Indigènes au Festival de Cannes, le 29 février 2020, c'était donc l'heure de la consécration individuelle pour Roschdy Zem. Il avait déjà été nommé trois fois dans la catégorie second rôle (pour Ma Petite entreprise, Le Petit lieutenant et La Fille de Monaco), une fois en tant que réalisateur (meilleur premier film pour Mauvaise foi) et une autre en tant que scénariste (Omar m’a tuer). La sixième était la bonne.
César 2020 : Les Misérables grand vainqueur de la soirée (palmarès complet)Du haut de sa longue carrière, l’acteur né à Gennevilliers a pris la récompense avec une émotion contenue et beaucoup d’humilité, remerciant tous les réalisateurs avec qui il a collaboré depuis 30 ans ("Ils m’ont permis d’avoir une chose nécessaire pour un acteur, à savoir un parcours") et donc Arnaud "Magique" Desplechin, comme il l’a surnommé, "qui transforme le moyen en bon, le bon en très bon, et le très bon en excellent (…) meilleur acteur, certainement pas, mais meilleur rôle peut-être".
Il a aussi tenu à remercier ses partenaires de jeu, professionnels ou non, et les habitants de Roubaix, tout en livrant un message d’espoir à ceux qui partent de loin ("L’important ce n’est pas de courir vite mais de courir plus longtemps"). Sans oublier bien sûr ses parents, "mes deux héros". Un moment de grâce qui a éclairé cette pesante cérémonie des César.
Roubaix, une lumière : un polar noir mais inégal [critique]Roschdy Zem est actuellement à l'affiche de deux films réussis : L'Innocent, de Louis Garrel, et Les Enfants des autres, de Rebecca Zlotowski. Première vous les conseille.
Voici la bande-annonce de Roubaix, une lumière :
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