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Georges Lautner est mort vendredi 22 novembre 2013 à l'âge de 87 ans, d'après Le Parisien. Avec lui disparaît un pan entier de la mémoire du cinéma populaire des années 50 à 70, qu'on a opposé trop vite à la Nouvelle vague. Né en 1926, fils de la comédienne Renée Saint-Cyr, il fait ses armes dans le service cinématographique de l'armée. Après trois films (dont Arrêtez les tambours en 1960, où il dirige Bernard Blier), il connaît le succès avec Le Monocle noir (1961), parodie des films d'espionnage avec Paul Meurisse et encore Blier. Un succès qui engendrera deux suites : L'Oeil du Monocle (1962) et Le Monocle rit jaune (1964). Entre-temps, Lautner aura fait connaissance de Michel Audiard et du producteur Alain Poiré. Ce dernier lui confie la réalisation des Tontons flingueurs -sorti il y a presque cinquante ans exactement, le 27 novembre 1963- adapté par Audiard d'après un roman d'Albert Simonin. Et qui connaît un énorme succès. Le casting parfait (Ventura qui remplace Jean Gabin, Bernard Blier et Jean Lefebvre en frangins mafieux, Francis Blanche en avocat...) et les répliques d'Audiard font désormais partie du patrimoine. La bande récidivera dès 1964 avec Les Barbouzes, qui se gausse des codes du film d'espionnage. Toujours avec Audiard et Simonin, il tourne Le Pacha avec Jean Gabin en 1968.Ensuite, il se met au service d'Alain Delon et Jean-Paul Belmondo pour leurs polars des années 70-80 : pour Delon, c'est Il était une fois un flic, Mort d'un pourri... Côté Belmondo, c'est Le Guignolo et Le Professionnel. Il tourne également beaucoup avec Mireille Darc : Des pissenlits par la racine, Les Barbouzes, La Valise, Laisse aller, c'est un valse (premier film de Colcuhe), et surtout Les Seins de glace (1974), peut-être son meilleur film, excellent polar psycho adapté de Richard Matheson avec Delon et Claude Brasseur. Les années 80 sont moins fructueuses pour lui : les comédies comme Joyeuses pâques en 1984 (avec Bébel et Sophie Marceau) ou La Cage aux folles III (1986), La Vie dissolue de Gérard Floque, le drame historique La Maison assassinée avec Patrick Bruel. Et il signe son dernier film en 1992 avec Jean-Paul Belmondo : L'Inconnu dans la maison, d'après Georges Simenon. Retraité depuis, on l'avait revu à Lyon en octobre dernier, au Festival Lumière, lors de l'hommage à Belmondo.En parlant d'hommage, "tiens ! vous avez sorti le vitriol ?"Les Tontons flingueurs On se risque sur le... par Josepha_Coccinelle