PHOTOS - La scène de sexe de Nicole Kidman, le retour de Gaspar Noé, une Bifle et la résurrection Leone : les 10 chocs cannois

PHOTOS - La scène de sexe de Nicole Kidman, le retour de Gaspar Noé, une Bifle et la résurrection Leone : les 10 chocs cannois

10 chocs cannois

<strong>10 films ou performances prévues pour marquer le Festival de Cannes 2012, de Nicole Kidman à Gaspar Noé en passant par Michael Haneke.</strong>pagebreakComme chaque année, le festival de Cannes devrait multiplier scandale, provocations et débats en tout genre. C?est le jeu. Du coup, trois jours avant le coup d?envoi du Festival 2012 prévu pour le 16 mai, voilà 10 films ou performances à surveiller, 10 bouts de cellulos qui devraient faire causer la Croisette. On vous aura prévenus.G.G.pagebreak<strong>Suivez toute l'actu cannoise sur notre dossier spécial avec Orange Cineday</strong>

Nicole Kidman dans Paperboy

<strong><strong>Nicole Kidman</strong> dans <em>Paperboy</em></strong>pagebreakLa reine Kidman est de retour. Oubliez les errements d?une filmo rongée par le botox et les choix de carrière désastreux. Dans <em>Paperboy</em>, elle tient le rôle d?une white trash assoifée de sexe qui carbure au serial killer. Fringuée comme une pute, bougeant comme une pute (sérieusement, vous avez vu les photos ?), Kidman devrait allumer tout ce qui bouge et aimanter la croisette. Le vrai choc ? Si <strong>Lee Daniels</strong> est fidèle au livre de <strong>Pete Dexter</strong>, il devrait y avoir des scènes de sexe explicites bien trash dont, notamment, le mime d?une fellation à distance très caliente. Et comme on sait depuis Precious à quel point ce réalisateur aime salir ses acteurs, il y a potentiellement de quoi affoler tous les compteurs.

La Bifle

<strong>La Bifle</strong> pagebreak On vérifiera sur pièce que le film de <strong>Jean-Baptiste Saurel</strong> est plus qu?un gadget. Mais pour l?instant, rien que pour son titre (RAPPEL : une bifle est une gifle avec une bite) et son concept (à mi-chemin entre la romance et le combat de kung fu avec bite géante), La Bifle est déjà l?un des très gros buzz du festival. Et on appréciera aussi la cohérence de JB Saurel qui fut DP - pardon, chef op sur Les aventures de <em>Captain Brackmard et la Bite de Cristal.</em>

Les moignons (et le talent) de Marion Cotillard

<strong>La performance de <strong>Marion Cotillard</strong></strong>&nbsp;pagebreak&nbsp;A force d?enchaîner les seconds rôles américains, on avait oublié sa puissance de jeu. <strong>Marion Cotillard</strong> vient rappeler qu?elle est l?une des plus grandes dans De rouille et d?os, le nouveau <strong>Jacques Audiard</strong>. Dans le rôle de Stéphanie, femme-tronc dont les jambes et la séduction ont été bouffé par un orque, elle alterne entre l?arrogance solaire, la tristesse ravagée et la rage mutique. Ses moignons et sa choré muette sur un balcon vont faire pleurer la Croisette. Mais au-delà de la perf (à fleur de peau, monstrueuse), Stéphanie est l?un des plus beaux personnages de la filmographie de Cotillard (avec la Tina Lombardi d?Un long dimanche de fiancailles), le plus beau rôle de femme écrit par Audiard et - peut-être - un passeport pour un prix samedi 26.

Sergio Leone

<strong>Il était une fois en Amérique, le retour</strong>pagebreak On croyait le connaitre par coeur. Le viol, les coups de feu, les vapeurs d?opiums.... Le testament mélancolique de <strong>Sergio Leone</strong> s?offre une nouvelle peau avec 20 minutes supplémentaires (VINGT MINUTES EN PLUS ! ) qui relancent la légende. S?agit-il de la director?s cut ? D?une nouvelle version du studio ? Il va falloir réviser les making of. Pour l?instant, on sait juste qu?on pourrait avoir le droit à un rendez-vous entre Carol (<strong>Tuesday Weld</strong>) et Noodles (<strong>Robert De Niro</strong>) ainsi que quelques scènes supplémentaires développant la relation du héros avec Eve...

La virée latino de Gaspar Noé

<strong>Le retour de Gaspar Noé</strong>&nbsp;pagebreak&nbsp;Trois ans après la bronca Enter The Void, <strong>Noé</strong> revient à Cannes. Par la petite porte, celle du court puisqu?il vient présenter un segment de 7 jours à la Havane, film à sketchs co-réalisé par <strong>Pablo Trapero</strong>, <strong>Laurent Cantet</strong>, <strong>Benicio Del Toro</strong>, <strong>Julio Medem</strong>, Gaspar Noé, <strong>Elia Suleiman</strong> et Juan Carlos Tabío. <em>Ritual</em>, son court, raconte l?histoire d?une gamine envoyée par ses parents chez un chamane pour expier sa faute (être lesbienne). Une transe donc; un trip extatique composé de visions hallucinées rythmées par les beats de percus viscérales. Du cinéma primitif, vaudou, hallucinogène... Doit-on encore s?attendre à des sièges cassés dans l?amphithéâtre Lumière ?

La fuite de Los Salvajes

<strong>Los Salvajes, le film limite</strong>pagebreakL?autre choc sensoriel du Cannes 2012 ? Cinq gamins s?échappent d?un camp de redressement et fuient à travers les steppes désertiques d?Argentine. Film physique, expérience limite, le premier film d?Alejandro Fadel pourrait s?inscrire quelque part entre <strong>Larry Clark</strong> et La Nuit du chasseur. Présenté à la Semaine de la critique, le film rappelle aussi qu?il va falloir surveiller de près la délégation latino qui devrait secouer les festivaliers (le <strong>Reygadas</strong> en compétition et le <strong>Pablo Trapero</strong> à Un Certain Regard seront aussi à surveiller).

La cour d'école de Despues de Lucia

<strong>L?école de Despues de Lucia</strong>pagebreak<em>Elephant</em> style ? En plus frontal alors. Car ce film mexicain qui raconte le calvaire d?une gamine sadisée par ses camarades de classe s?annonce sans pitié (s?attendre notamment à des scènes de violences en bande sous les préaux ou dans les toilettes de l'école). Entre le sujet socio casse gueule, la volonté de frapper un grand coup et le CV du cinéaste (ceux qui ont vu Daniel & Ana se souviennent d?un cinéaste sous influence <strong>Gus Van Sant</strong> avec dialogues minimalistes, refus de la psychologie et personnages envahissants) il risque d?y avoir quelques sursauts dans la salle.

La tendresse autrichienne

<strong>Le doublé autrichien</strong>pagebreak&nbsp;<strong>Ulrich Seidl</strong> et <strong>Michael Haneke</strong> seront en compétition officielle. Et connaissant leurs goûts de la provocation, du malaise et du choc, on ne sortira pas indemne de leurs films. Seidl présentera Paradis : Amour, pendant que son compatriote amène dans ses cartons <em>Amour</em>. Ne pas se laisser abuser par les titres rose bonbon (ou alors blâmer le traducteur) : Seidl comme Haneke ne se sont sans doute pas assagis. Seidl joue sur la dérision le voyeurisme et le sordide pour mettre en boîte les travers de ses contemporains en suivant trois autrichiennes touristes sexuelles et son portrait de la misère sexuelle ordinaire devrait faire frémir. A l?autre bout du spectre (l?hystérie en chambre), <em>Amour</em> de Haneke racontera comment l?amour d?un couple se délite dans le malheur.

Holy Motors

<strong>Le retour de Carax</strong>pagebreakLe cinéaste maudit a-t-il encore des choses à dire ? Pour l?instant, le nouveau Carax est un secret défense -et pratiquement rien ne circule sur Holy Motors. Mais ce qu?on sait... intrigue : on évoque des limousines qui se parlent entre elles, les multiples réincarnations de Mr Oscar, ex Mr Merde (<strong>Denis Lavant</strong>, alter ego du cinéaste) dans une dizaine de personnages, un délire théorique (fumeux ? fumant ?) sur le cinéma et un casting aussi improbable qu?alléchant (<strong>Michel Piccoli</strong> qui donne la réplique à <strong>Kylie Minogue</strong>, sans blague)... Si Carax n?a rien perdu de son inspiration visuelle (à mi-chemin entre Lynch, Argento et Desplechin) et de son génie poétique alors on tient un chef d?oeuvre. Sinon...