Actrice et mannequin, Lou Doillon a ajouté une nouvelle corde à son arc en juin dernier avec la parution de son premier EP chez Barclay, I.C.U. La fille de Jane Birkin et demi-sœur de Charlotte Gainsbourg aura attendu ses 30 ans pour oser se confier en chanson, car son album Places sortira dans les bacs début septembre 2012. Arrangé par Étienne Daho avec l’un des membres de Cassius au mixage, Zdar, ses textes sont signés Lou Doillon.Et l’héroïne de Blanche et Gigola n’est pas peu fière du résultat. "J'ai été heureuse de faire écouter mon album à la sœur de Serge (Gainsbourg) qui m'a dit que comme lui, je savais faire des mélodies", confie-t-elle à Obsession, le supplément mensuel du Nouvel Observateur en kiosques aujourd’hui.Celle qui a visiblement souffert de grandir dans l’ombre de l’homme à la tête de chou, "toujours à la maison, entre [son] père et [sa] mère", ne cache pas néanmoins son admiration pour lui. "Petite, je l'amusais parce que je lui rentrais dedans, je n'avais pas peur de lui et en même temps, j'étais folle de lui. Il était le Judas de ma vie", raconte Lou Doillon. Pourtant, elle ne pouvait s’empêcher à l’époque de penser "très fort au moment où il allait enfin laisser [ses] parents s'aimer tranquillement." Jane et Jacques resteront ensemble douze ans.L’actrice vient d’ailleurs de tourner pour la troisième fois sous la direction de son père, le réalisateur Jacques Doillon. Un enfant de toi, attendu en salles le 26 décembre 2012, évoque ce ménage à trois. Le personnage d’Aya ne sait plus où donner de la tête entre son ex Louis (Samuel Benchetrit) avec qui elle a une fille et qui veut la reconquérir, et son nouveau compagnon Victor (Malik Zidi), dont elle souhaite un nouvel enfant.Comme le cinéma, Lou pense que son amour pour la musique lui est venu de son père. "Il m'a fait découvrir Leonard Cohen, Nick Drake, Siouxsie And The Banshees ou The Clash, raconte-t-elle. Il écoute aussi beaucoup de musique indienne, pakistanaise, marocaine, il vit en permanence entouré de musique et je tiens ça de lui." Elle se souvient au contraire que "Serge avait tendance à penser qu'en dehors de lui et des compositeurs classiques, il n'y avait pas grand-chose qui valait la peine". Enfin, elle avoue à Obsession : "Je me demande ce qu'il penserait de ma musique... ".
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