C'est aujourd'hui que la grande actrice hollywoodienne recevra le César d’honneur. L’occasion de revenir sur un parcours haut en couleur d’une légende du cinéma populaire.
Elle sera la star de ce vendredi soir : Julia Roberts est invitée aux César pour y recevoir un prix honorifique pour l'ensemble de sa carrière. Rendez-vous en direct sur Canal +, et sur Premiere.fr, pour suivre la 50e cérémonie à partir de 20h50.
Pour patienter, la rédaction vous propose de revenir sur le parcours de cette comédienne incroyablement populaire... Notamment en France, où elle comptabilise treize films millionnaires au box-office. Coup de foudre à Notting Hill, Ocean's Eleven et Pretty Woman sont notamment de gros succès chez nous avec plus de 4 millions d'entrées chacun.
Tout le monde aime le plus beau sourire de Hollywood
Qu'il s'affiche pour des publicités de luxe ou des posters de films, son large sourire a conquis le public partout dans le monde. Il est particulièrement mis en avant sur ceux de Pretty Woman, Coup de foudre à Notting Hill, Le Mariage de mon meilleur ami, Wonder, Ma meilleure ennemie, Amour et mensonges, Just Married (ou presque)...
Tout le monde est tombé amoureux de Julia Roberts au cinéma
Julia Roberts fait ses premiers pas dans le genre de la comédie romantique avec Mystic Pizza (1988) aux côtés de Lili Taylor et Annabeth Gish. Elle débutait alors tout juste à Hollywood, et deux années plus tard, la comédienne a embrassé le succès avec son rôle de prostituée dans Pretty Woman de Garry Marshall. C’est la révélation. Largement saluée par la critique, sa performance lui vaut une nomination à l'Oscar de la meilleure actrice pour la première fois. Une comédie romantique culte qui aurait dû être bien plus sombre, et qui transformée en "feel good movie" traversera les générations en faisant de son personnage, Vivian, une légende.
Toujours dans son genre de prédilection, on la retrouve dans Le mariage de mon meilleur ami (1997) qui est un nouveau succès pour la jeune femme. Elle y incarne la peste par excellence et brise les codes de la rom-com. En 1999, elle croise le chemin du spécialiste de la comédie romantique, Hugh Grant, avec qui elle forme un duo hors pair dans Coup de foudre à Notting Hill. Devant la caméra de Roger Michell, c’est le coup de foudre entre la star de cinéma Anna Scott et le libraire anglais. Une bouffée d’oxygène pour l’actrice qui n’avait pas tourné de romcom depuis près de dix ans car "la plupart étaient merdiques." Avec cette comédie britannique, Julia Roberts signe un nouveau classique qui n’a pas pris une seule ride. Tout en se moquant gentiment des travers de son métier d'actrice.
En 1999, Julia Roberts présentait Coup de foudre à Notting Hill dans PremièreParfois, ça casse : si Le Mexicain, film qui mélange romance et action, n'a pas autant de succès que prévu en 2001, Julia revient en majesté dans ce genre grâce à Ryan Murphy dans Mange, prie, aime en 2010. Et même quand il ne s'agit pas tout à fait de rom-coms, elle parvient à étoffer des personnages de "love interests" comme personne, de la Fée Clochette jalousement amoureuse de Peter Pan dans Hook (1991) à la bien aimée (ex)compagne de Danny Ocean (George Clooney) dans la saga de braquages mis en scène par Steven Soderbergh, de 2001 à 2007.
Tout le monde aime voir une star jouer avec son image
Élevée dans une famille de comédiens (son frère Eric Roberts compte plus de 800 rôles à son actif. C’est huit fois plus que sa sœur !), Julia était-elle née pour être une star ? Une fois révélée à Hollywood, elle n'a en tout cas pas hésité à s'amuser avec son image, tout comme son amoureux de fiction George Clooney. Elle n'a pas attendu leurs retrouvailles dans Money Monster (2016) ou dans Ticket to Paradise (2022) pour jouer avec son statut de reine des comédies romantiques. L'une de ses meilleures auto-parodies ? Dans Friends (1996), elle s'éclate à se venger de Chandler (Matthew Perry, alors son compagnon à la ville), à cause de qui elle a écopé du surnom de "Suzie la culotte". Un tournage qui ne fut cependant pas de tout repos pour la comédienne, qui a eu une crise de panique au moment de filmer sa scène, raconte le réalisateur de la série culte Michael Lembec : “J’allais attraper la gangrène si elle serrait ma main droite un poil plus fort qu’elle ne le faisait déjà.” Avec l'aide de Matthew Perry, l’actrice s’est très vite sentie plus à l’aise, jusqu’à rire aux éclats comme elle sait si bien le faire…
Julia a de l'humour, et elle l'a aussi prouvé sur la saga Ocean's, un univers rempli de comédiens très copains (Clooney, Pitt et Matt Damon sont connus pour se faire des blagues en et hors tournage).
L’acteur principal a ainsi raconté comment il avait convaincu l’actrice de rejoindre le casting : “Je savais qu'elle gagnait 20 millions de dollars par film. On venait d'embaucher Brad et Matt sur Ocean's 11 et on rêvait qu'elle le fasse avec nous, alors j'ai mis un billet de 20 dollars sur le script que je lui ai envoyé, avec un message qui disait : 'J'ai entendu dire que vous gagniez 20 dollars par film, maintenant ?'".
Ca a fait rire l'actrice, elle a signé, puis quand il a réalisé son premier film, Confessions d'un homme dangereux en 2002, c'est avec joie qu'elle a accepté d'y participer.
Tout le monde l'aime pour ses rôles plus sombres
Malgré son talent indéniable pour son genre de prédilection, l’actrice a largement été récompensée et admirée pour ses rôles dans des drames ou des thrillers, tels que L'Affaire Pélican, en 1993. Quand elle incarne le rôle principal d'Erin Brockovich, seule contre tous (2000) de Steven Soderbergh, un film de procès qui raconte l’histoire vraie de la pollution des eaux à Hinkley (Californie), elle remporte l’Oscar de la meilleure actrice pour sa performance impeccable.
Le drame est un genre auquel elle prend goût dès le début de sa carrière, bien qu'elle reste souvent associée aux rom-coms dans l'esprit du public. On la retrouve par exemple dans Ma meilleure ennemie (1998) de Chris Columbus, pour lequel elle est aussi productrice, ou Un été à Osage County (2013), mélo familial où elle fait face à la fabuleuse Meryl Streep (nomination à l’Oscar du meilleur second rôle). En plus du thriller d'Alan J. Pakula dans lequel elle donnait la réplique à Denzel Washington, elle participe à Complots de Richard Donner (1997). Elle s’essaye même au genre de la comédie musicale (Tout le monde dit I Love You de Woody Allen), et s’aventure aussi dans l’animation en prêtant sa voix à des personnages dans Le petit monde de Charlotte (2007) après Lucas, fourmi malgré lui (2006). Notre “pretty woman” n'a peur de rien et c’est pour ça qu’on l’aime !
Tout le monde aime une femme inspirante et engagée
Julia Roberts n’a pas seulement consacré sa vie au cinéma, elle est aussi activiste et engagée pour de nombreuses causes sociales. Fervente défendante des droits LGBTQ+, elle s’intéresse aux enjeux environnementaux, à la médecine et lutte pour l’égalité des genres. L’actrice et productrice a participé à l’émission Running Wild with Bear Grylls, pour permettre à certaines communautés de Nairobi de bénéficier de vaccins. Alors voilà, Julia Roberts on l’aime pour ses films, pour son sourire ravageur, mais aussi et surtout pour sa simplicité, son inspiration et ses combats.
Âgée de 57 ans, l’actrice hollywoodienne devenue égérie de Lancôme prône également un message de bienveillance sur le physique (des femmes, mais pas seulement), et le vieillissement. Tant pis pour les rides ! Féministe dans l’âme, elle avait marqué le Festival de Cannes en défilant pieds nus sur le tapis rouge en réaction au port obligatoire de talons pour les femmes. Et bien sûr, à travers ses films, la comédienne incarne des personnages engagés comme une mère qui met tout en œuvre pour défendre sa communauté dans Erin Brockovich, seule contre tous ou encore en maman d'un garçon atteint d'une maladie rare dans Wonder de Stephen Chbosky (2017).
Autre conviction qu'elle assume haut et fort : Julia Roberts a toujours refusé de tourner nue. Malgré son rôle de prostituée dans Pretty Woman, elle ne s’est jamais montrée sans aucun vêtement à l’écran.
L’actrice pose ses limites et n’a pas honte de le dire : "Je ne critique pas les choix des autres actrices, mais en ce qui me concerne, ne pas me déshabiller dans un film ou être vulnérable physiquement est un choix que j'ai fait pour moi-même ! C'est délibéré. Je dirais que je choisis de ne pas faire certaines choses plutôt que de choisir de faire quelque chose."
Elle a aussi publiquement raconté comment les scènes d’amour dans Pretty Woman l'ont rendue anxieuse jusqu’à lui provoquer une crise d’angoisse. Mais pas de panique, le réalisateur Garry Marshall et son partenaire Richard Gere ont volé à son secours. Pour couronner le tout, la star internationale est aussi productrice avec Happyness sold separately (2007) de Scott Coffrey, A flowering Evil et The Friday night knitting club. Un métier, on le sait, plus difficile d’accès lorsqu’on est une femme.
Tout le monde craque pour sa voix
La version française de notre “pretty woman” ? On la reconnaîtrait entre mille : c’est l’actrice Céline Monsarrat qui double Julia Roberts depuis 1988. A quelques exceptions près, c'est donc l'une des rares comédiennes américaines à avoir eu la même voix en VF depuis ses débuts, et l'air de rien, cela participe aussi à créer un lien particulier avec le public français, qui retrouve une certaine familiarité de film en film, même quand les propositions de Julia Roberts sont très différentes.
Personnalité inspirante pour les femmes au cinéma, et en général, Julia Roberts sera aussi récompensée pour sa force de caractère, ses engagements et ses personnages inoubliables, ce soir. Un César d’honneur bien mérité pour celle qui aura bercé plusieurs générations de cinéphiles.
Pretty Woman, L'Affaire Pélican, Notting Hill : Julia Roberts imagine le destin de ses héroïnes
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