Love & Death
HBO Max

Sous le glacis de la série de prestige, la nouvelle production de David E. Kelley, inspirée d’un "true crime" ne prend pas toute l’envergure attendue.

L’affaire Candy Montgomery continue de passionner Hollywood. Il y a peu, elle était adaptée par un certain Nick Antosca avec Jessica Biel dans le rôle-titre. Cette fois, c’est Elizabeth Olsen - libérée de ses obligations chez Marvel - qui incarne la mère de famille texane accusée du meurtre de Betty Gore dans la mini-série Love & Death, qui démarre ce soir sur Canal + en France. Betty Gore étant l’épouse de l’homme avec lequel elle entretenait une liaison. Derrière cette nouvelle production, c’est surtout la figure de David E. Kelley, ex-pape de la fiction télé (Ally McBeal), qui donne envie d’y croire.

Love & Death
HBO Max

Dans le sillage de Big Little Lies ou de The Undoing, le scénariste s’entiche une nouvelle fois de ces housewives essorées qui ploient sous les injonctions de la vie domestique, et promet d’injecter un peu d’aspérité dans l’étude des personnages. C’est partiellement vrai, au travers de celui de Candy elle-même, brillamment incarnée par Olsen, dont la trajectoire expose radiographie du couple, désespoirs conjugaux et désirs enfouis. Difficile d’en dire autant du reste des personnages féminins : sa rivale, Betty Gore, pâtit d’une caractérisation hâtive et sert surtout de faire-valoir à son époux et compagnon volage (Jesse Plemons, toujours impeccable). 

Kelley, qui a peut-être raté l’opportunité de raconter l’action de manière subjective, rentre dans une construction scénaristique quasi linéaire, qui trouve heureusement un supplément d’âme dans la réalisation de Lesli Linka Glatter (Homeland). Elle donne une sensation de vertige à ce petit théâtre du quotidien, prêt à basculer dans le macabre.


A lire aussi sur Première