Prénom : Agnès. Nom : B, comme Bourgois du nom de son mari, Christian Bourgois. Son nom de jeune fille étant Troublé. Une signature noire reconnaissable entre mille, la griffe d'Agnès B, autodidacte au succès fou. Elle est d'abord rédactrice de mode au magazine Elle, avant de devenir styliste. Elle fait ses classes chez Dorothée Bis, V de V et Pierre d'Alby, avant de créer sa propre marque en 1973 et d'ouvrir sa première boutique, deux ans plus tard, dans le quartier parisien des Halles, rue du Jour, en lieu et place d'une ancienne boucherie. Chiquissime et simple, le style Agnès B s'affiche souvent en noir et blanc. Son fameux gilet à boutons pression est décliné dans toutes les couleurs depuis sa création en 1979, il affiche un franc succès dans les années 90 et continue de se porter. Les magasins de la marque ouvrent aux quatre coins du monde : New-York, dans le quartier de Soho, Genève, Londres, Berlin, Singapour, Miami ou encore Melbourne. La styliste est aussi mécène. En 1984 elle ouvre une galerie d'art contemporain, la Galerie du Jour, destinée à accueillir les oeuvres de peintres, photographes, cinéastes. Martin Parr, Claude Lévêque et Jonas Mekas y ont notamment exposé. Elle est désormais basée rue Quincampoix. En 2002, elle participe au financement de la restauration du film Playtime, de Jacques Tati. Au fil des années, elle a diversifié ses activités en créant notamment une ligne de cosmétiques, puis une ligne de montres et de maroquinerie. Mais Agnès B. est aussi une créatrice résolument engagée, qui prône la responsabilité sociale de l'entreprise et refuse encore de délocaliser ses structures de fabrication. « A mes yeux, il y a une cohérence entre le fait que les vêtements soient faits ici et ce que je suis, ce que je fais, ce que j'aime faire ». Elle soutient actuellement nombre d'associations, de Aides à Act Up, en passant par Handicap International.De plus en plus proche de l’art et des artistes, elle aborde aussi le cinéma dont elle est fan depuis longtemps en créant “Love Streams” sa maison de production. Elle publie aussi un périodique gratuit consacré à chaque fois à un seul artiste, le “point d’ironie”.Ayant toujours souhaité s’exprimer autrement que par le seul stylisme, elle écrit il y a longtemps une histoire en quelques jours : Je m’appelle hmmm... et réalise enfin le film en 2012/2013.