Il veut d'abord devenir auteur dramatique, mais, étant entré à la Shochiku en 1925, il finit par s'intéresser au cinéma, et devient assistant réalisateur de Shimazu, par exemple. Il passe à la réalisation en 1929 avec une comédie, Lèvres peintes (Irodorareru kuchibiru), et tourne plusieurs films intimistes ou littéraires. En 1936, il quitte la Shochiku pour rejoindre la Tky Hassei Eiga, et se spécialise dans les adaptations littéraires, une veine qu'il suivra jusqu'à la fin de sa carrière : Une jeune fille (Wakai hito, 1937), le Rossignol (Uguisu, 1938) ou le Printemps d'une petite île (Kojima no haru, 1940) figurent parmi ses meilleures réussites à l'époque. Entré à la Th en 1942, il s'impose surtout dans les années 50, en adaptant encore des uvres célèbres de la période Meiji, ou de Taisho et Showa : les Oies sauvages (Gan, 1953, d'après Ogai Mori), Relations matrimoniales (Meoto zenzai, 1955, d'après S. Oda), Un chat, Shozo et deux femmes (Neko to Shozo tu futari no onna, 1956, d'après J. Tanizaki) forment un tableau intéressant de la société japonaise, souvent sur le ton de la comédie satirique douce-amère. En 1957, il filme le célèbre roman de Kawabata, Pays de neige (Yukiguni), avec Keiko Kishi et Ryo Ikebe, présenté à Cannes, mais qui ne sera jamais distribué en France. Le déclin des compagnies dans les années 60 marque aussi celui de Toyoda, qui ne tournera plus que des uvres sans grande personnalité ( Douce Sueur Amai ase, 1964 ; Fantômes japonais Yotsuya kaidan, 1965).