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Le poids du kilogramme ne va pas de soi. Il est en effet le fruit de mesures très réglementées. Employée au Service de métrologie norvégien, Marie doit justement étalonner le kilo de son pays à Paris. L’occasion pour cette femme solitaire de pimenter sa vie routinière. Bent Hamer cisèle sa chronique franco-scandinave au fil d’une mise en scène feutrée éprise de plans géométriques, de contrastes culturels, mais aussi de comique de situation. Si le film, aidé par le jeu délicat des acteurs, est sympathique et déroutant au début (l’Organisation de mesure évoque une société secrète digne d’un improbable film d’espionnage), son charme loufoque s’estompe peu à peu dans son écrin étriqué. À force de jeux de mots sur le poids de la vie, la fable existentielle s’avère même, c’est un comble, un peu lourde.
Toutes les critiques de 1001 Grammes
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Rire d’un film qui, en plus de cela, parle de divorce, de mort et de solitude : "1001 grammes" rend la chose possible en s’enveloppant d’un humour discret très "British" et en prenant toujours garde à ce que les scènes tristes soient abordées avec légèreté.
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Si les dialogues sont parfois un brin démonstratifs, cela ne nuit que peu au plaisir ressenti devant une œuvre mise en scène avec autant de goût que de jubilation. Il y a de vrais morceaux de cinéma dans cette comédie riche en inventions visuelles qui mérite largement de faire le poids dans les salles françaises.
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Cultivant en douceur et lentement les absurdités poétiques, le nouvel ovni cinématographique du norvégien Bent Hamer dit une bien jolie fable sur les mille manières que continue de trouver l’âme pour se refuser à la science.
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A l’image de sa mélodie entêtante, "1001 grammes" a le charme de ces chroniques douces-amères, ni comiques ni dramatiques, mais profondément humaines et sensibles.
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Si quelques dialogues célèbrent de manière un peu trop appuyée les bonheurs de l’existence et la nécessité de les célébrer, "1001" grammes est habité d’une grâce légère, d’un charme ténu, qu’incarnent ses acteurs au jeu délicat, Ane Dahl Torp et Laurent Stocker.
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Trop de lourdeurs dans les dialogues et de situations téléphonées empêchent le charme d'opérer.
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Le style hurluberlu de Bent Hamer s'égare, cette fois, dans un sentimentalisme mignon, mais mou.
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Une chronique philosophique très singulière qui avance tout en finesse et en délicatesse. Le genre de film dont le public ressort plus serein, peut-être même plus heureux.
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Il manque peut-être au film cet abandon auquel Marie souscrit pour s’incarner au-delà de l’exercice de style mais l’effort reste appréciable.
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Si la réalisation relève d’un beau tour de force visuel, la narration atteint parfois ses limites, notamment lorsqu’elle prend place dans la ville lumière. Peu importe, ce récit tend à démontrer les richesses cinématographiques de cette terre aux mille contrastes qui n’a pas fini de nous surprendre.
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Le prix de ce film est l’originalité de sa mise en scène. Elle lui permet de finir là où tant d’autres s’enlisent. De redonner un sens précieux, à la fin, à un motif galvaudé au cinéma. A défaut de le rendre inoubliable, elle permet au film d’être pertinent. Et attachant.
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C’est clinique, froid et si étrange qu’on a du mal à se laisser captiver par ce petit film insolite, pas si léger que ça, mais qui, faute de dramaturgie, ne pèse pas non plus très lourd.