Titre original Ballerina
Date de sortie 4 juin 2025
Durée 125 mn
Réalisé par Len Wiseman
Avec Ana de Armas , Keanu Reeves
Scénariste(s) Emerald Fennell
Distributeur Metropolitain Filmexport
Année de production 2024
Pays de production Etats-Unis
Genre Action

Synopsis

Se déroulant pendant John Wick : ParabellumBallerina suit la vengeance implacable d'Eve Macarro (Ana de Armas) la nouvelle tueuse de l’organisation Ruska Roma.

Critiques de Ballerina

  1. Première
    par Frédéric Foubert

    Elle a déjà une bonne dizaine d’années au compteur, mais la « john-wick-sploitation » (le petit nom qu’on donne à la vague de succédanés de John Wick qui pullulent sur les écrans) ne montre aucun signe d’essoufflement. Les copies continuent d’affluer et d’engendrer elles aussi des petits (Mr Wolff 2 sur Prime Video cette semaine, Nobody 2 au ciné en août…) et, alors même que le jusqu’au-boutiste et flamboyant John Wick : Chapitre 4 ressemblait à un enterrement en grandes pompes du personnage de l’assassin d’élite tiré à quatre épingles, Keanu Reeves et le maître d’œuvre de la saga Chad Stahelski sont bel et bien en train de plancher sur un cinquième opus.

    Sur ces entrefaites déboule Ballerina, deuxième spin-off de la franchise (après la série The Continental), un film consacré au personnage d’Eve Maccaro, qu’on entrapercevait faire des entrechats dans le troisième épisode, Parabellum. Eve, jouée par Ana de Armas (Blade Runner 2049, A couteaux tirés, Blonde…) et surnommée la Kikimora (du nom d’un esprit issu du folklore slave) est une super-tueuse formée par la terrible organisation criminelle Ruska Roma, doublée d’une ballerine dure à la peine, coachée par la « directrice » mafieuse Angelica Huston, capable d’enchaîner les entrechats jusqu’à avoir les chaussons de danse maculés de sang… Le film raconte son enfance meurtrie, puis, une fois qu’elle est devenue grande, sa croisade vengeresse contre ceux qui ont massacré sa famille – croisade qui la verra rencontrer le petit monde du « John Wick-verse », de l’inamovible Ian McShane en directeur de l’hôtel Continental de New York, au regretté Lance Reddick (dans l’une de ses dernières apparitions à l’écran) en concierge raffiné ouvrant les portes de l’underworld

    Entre l’histoire de vengeance passe-partout et le ressassement des motifs récurrents de la saga, Ballerina, réalisé par le revenant Len Wiseman (qui n’avait pas signé de long-métrage depuis le remake de Total Recall en 2012), ne cherche pas à réinventer quoi que ce soit, mais fait preuve de pas mal d’invention, c’est déjà ça, quand il s’agit de dynamiser une énième scène de combat, en mettant dans les mains d’Ana de Armas un arsenal très varié, qui lui permet de se bagarrer à coups de patins à glace, de lance-flammes ou de portes en métal utilisées comme boucliers anti-explosions. L’humour volontairement crétin de la série (la réplique « Can I be frank ? » dite par un gars nommé Frank, ce genre…) aide lui aussi à faire tenir l’édifice, même si on sent que Gabriel Byrne n’a pas complètement trouvé la note mi-bouffonne mi-tragique qu’il recherchait, en grand méchant qui donne leurs ordres de mission à ses sbires tout en dépeçant des bêtes sauvages.

    Au rayon des clins d’œil, on notera qu’Anne Parillaud en personne est de la partie, pour assurer une sorte de passage de témoin symbolique entre « la Femme Nikita » (comme on dit aux USA) et la Kikimora. Mais si le film déçoit, c’est justement sur le plan de l’incarnation. On attendait beaucoup d’Ana de Armas en super-assassine cassant des gueules à la chaîne, ne serait-ce que parce qu’on l’avait adorée dans la peau de Paloma, side-kick maladroite et castagneuse de James Bond dans la meilleure scène de Mourir peut attendre. L’actrice assure ici aussi dans les scènes de baston, mais son personnage, pas aidé par sa backstory trop banale, paraît très terne. De Armas n’arrive pas à résoudre l’équation qui a fait le succès du personnage de John Wick – cet équilibre combinant l’intériorité mélodramatique, la grandiloquence mythologique et la pureté graphique d’une case de BD. D’ailleurs, quand Keanu Reeves débarque pour une poignée de scènes, il lui suffit de prononcer une réplique monosyllabique de sa voix caverneuse pour que la magie opère – et qu’on mesure le gouffre qui sépare le Baba Yaga de la Kikimora. Mais Ana de Armas aura sans doute d’autres occasions de mieux faire. Dans notre monde john-wickisé au dernier degré, un Ballerina 2 est une hypothèse qu’on peut difficilement exclure.

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