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Pour faire simple, ce film indien reprend vaguement la trame de La Forêt d’émeraude. Soit l’histoire d’un architecte qui part, avec sa compagne, à la recherche de son frère disparu, dont on dit qu’il vivrait dans la jungle tel un sauvage. Voilà pour le fond. Sur la forme, Chatrak est plus proche des méditations fantastico-sensorielles du cinéma d’Apichatpong Weerasethakul que de la réflexion écolo friendly et esthétisante du film de John Boorman. On en retient quelques moments de grâce, des longueurs et la beauté de Paoli Dam.
Toutes les critiques de Chatrak
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Chatrak pose un regard sensible et profond sur le monde et sur le cinéma, nous interrogeant sur ce que peut, encore, le septième art.
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Par sa dimension obsessive et angoissée le film touche, étonne et inquiète quand, à travers la séduction de ses contes immémoriaux et de ses saillies formelles, se reconnaît la recension poétique d'un monde hanté par son propre devenir.
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Sur un fil narratif léger, [le] film suggère beaucoup et invite à méditer sur les rapports de l'homme à la terre mère avec une force poétique captivante.
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Le film dépasse de loin son histoire de recherche filiale pour saisir un certain ratio du cinéma à l'espace et à la lumière. (...) Chatrak se ferme et s'ouvre tel un oeil qui cligne, rêve le réel puis le voit.
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Si le scénario peine parfois à transcender sa dimension théorique, la mise en scène tient jusqu’au bout sa belle étrangeté hypnotique.
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Ce récit, mêlant situations réalistes et hallucinations, rappelle le cinéma de Weerasethakul. Mais là où ce dernier possède ce don de créer des atmosphères envoûtantes dans lesquelles le spectateur se perd avec délice, Jayasundara se révèle plus scolaire et mécanique. Et peine à hypnotiser. Restent de beaux moments contemplatifs et un regard singulier sur l'Inde.
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Conte mélancolique et mystérieux sur la dichotomie nature/civilisation.
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L'errance d'un architecte à la recherche de son frère (fou), dans une ville où prolifèrent les gratte-ciel en construction. Entre plans-séquences envoûtants et humour absurde, Vimukthi Jayasundara ("La Terre abandonnée") mêle, avec ardeur, cinéma politique et burlesque contemplatif.
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Abordant pourtant des thèmes dignes d'intérêt, "Chatrak" est hélas bien trop obscur pour captiver.