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Vous ignorez sans doute tout du polar nordique Reykjavík-Rotterdam, et pourtant, son remake US risque de vous donner une légère impression de déjà-vu. Histoire d’un criminel repenti rattrapé par son destin, ce nouveau Wahlberg movie propose en effet une sérieuse enfilade de clichés. Cependant, presque bizarrement, le film fonctionne.Est-ce à cause de l’atmosphère particulièrement poisseuse des scènes tournées à Panama ? De la dégaine improbable de Giovanni Ribisi en caïd à barbiche ? De l’acharnement de Wahlberg à ne jamais essayer d’avoir l’air sympa ? Sans doute un peu tout ça, associé à la foi de charbonnier de Baltasar Kormákur, réalisateur dépourvu de tout surmoi « auteuriste » et guidé par la simple envie d’ouvrager une chouette petite série B du samedi soir. C’est comme le Boom Boom de John Lee Hooker plaqué sur le générique de fi n : on a beau l’avoir déjà entendu mille fois, ça reste quand même une bonne chanson.
Toutes les critiques de Contrebande
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Soyons honnêtes, ce n'est pas le film du siècle, mais un bon petit thriller qui va vous tenir en haleine.
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(...) remake d'un film islandais qui mêle astucieusement action, rebondissements et tension.
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A l’aide d’un scénario plutôt bien charpenté, Contrebande s’impose comme un divertissement plaisant qui tient le spectateur en haleine du début jusqu’à la fin. Trépidant.
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Mark Walberg dans toute sa splendeur pour le remake américain du thriller islandais Reykajvik-Rotterdam (...) un ambiance hollywoodienne, un esprit prolétaire, une forte odeur de poisson. C'est la valeur ajoutée de ce thriller classique, mais en aucun cas déshonorant.
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par Mathieu Macheret
(...) le film pèche par gourmandise et s'épuise à mi-chemin; à mesure que les challenges s'entassent sur le dos du héros, l'agilité de l'Islandais Baltsar Kormakur vire au passage en force. Resta Mark Walberg, jamais plus remarque que lorsqu'il s'entoure d'acteurs sursignifiants. Tout en retrait, brillant par sa discrétion, il entraîne l'action vers la jouissance candide d'un jeu d'enfant.
Mark Walberg va beaucoup transpirer dans ce thriller d'action énergique et viril. Il joue une criminel rangé qui doit replonger en eaux troubles pour sauver son jeune beau-frère (...) Et force est de constater que ça lui va comme un gant.
Parfaite illustration de ce que les américains savent bien faire, Contrebande enrichit le fond et la forme plus qu'il n'innove, mais produit sur nos yeux et notre pouls un certain effet.
Un thriller banal dans le fond, efficace dans la forme.
Du divertissement testostéroné sans plus de prétention, mais bien ficelé
Il y a dans ce film calibré pour les multiplexes (...) un souci d’efficacité bienvenu : compression du temps (...), enjeux simples et forts (...) et quelques allusions bien senties à la crise économique. Evidemment, nous ne sommes pas ici dans une logique de sublimation à la Michael Mann, mais l’Islandais Balatasar Kormakur a su saisir ce charme voyou et cette rugosité ouvrière qui font le sel d’une bonne série B. En prolo malin, Wahlberg est formidable.
Tous les personnages de Contrebande ont un air de déjà-vu. Mais l'Islandais Baltasar Kormákur réussit, par le réalisme de sa mise en scène, à faire souffler un petit vent frais sur ce classique film d'action. C'est notamment vrai lorsque l'intrigue se déplace (en cargo) jusqu'à Panamá. Le cinéaste ne montre de la ville que des coins sans charme, mais il sait y créer, en quelques plans, une atmosphère dense, convaincante. Cette économie d'effets sert, aussi, Mark Wahlberg : filmé sobrement, et non comme un beau gosse hollywoodien, il gagne en épaisseur et en crédibilité.
Il est curieux qu'un producteur de télévision aussi audacieux que Mark Wahlberg se montre aussi conservateur quand il s'agit de mettre en oeuvre un projet cinématographique. Une fois de plus le système des studios (...) a imposé sa loi et fait échouer ce qui aurait pu être une sympathique entreprise de contrebande cinématographique.
N’est pas McTiernan qui veut. Et le réalisateur Baltasar Kormákur en fait la démonstration grandeur nature dans Contrebande. Remake du métrage islandais Reykjavik-Rotterdam, le film, qui se verrait bien en actioner tout terrain, parvient à peine, et avec difficulté, à remplir son cahier des charges, pourtant téléguidé. Un passeur, des dealers, des flics et un traitre, ingrédients normatifs d’un thriller classique, ne suffisent pas à insuffler le suspense et la testostérone nécessaires à la bonne tenue de Contrebande.
Ceux qui n'ont pas vu "Reykyavik-Rotterdam" apprécieront sans doute "Contrebande" pour ce qu'il est : un bon petit film d'action teigneux. Les autres s'amuseront à déceler dans ses soutes une habile opération de contrebande cinématographique.
Le film n'est jamais meilleur que quand il s'en tient à son programme : éprouver, dans une veine plus physique que cérébrale, la virtuosité du héros (......) Mais le film pèche par gourmandise et s'épuise à mi-chemin.
les rebondissements se multiplient dans cette production typique du film d'arnaque, jusqu'à tomber dans la pure invraisemblance. Difficile du coup, de rester accro jusqu'au bout, malgré le charisme de Mark Walberg.
Le look du cinéma, l'odeur du cinéma, la couleur du cinéma, mais le goût du DTV.
Ce remake de Reykjavik-Rotterdam, thriller islandais de 2008, mêle action musclée et arnaque alambiquée. Rien de bien révolutionnaire, mai les fans de série B y trouveront leur compte.
Une adaptation classique à l'américaine du polar nordique Reykjavik-Rotterdam.