Toutes les critiques de Corpo Elétrico

Les critiques de Première

  1. Première
    par Michaël Patin

    La vitalité récente du cinéma brésilien (une production qui explose malgré la récession et le climat social hypertendu) ne se traduit pas que par des chocs façon Aquarius ou Les Bonnes Manières. Plus de films brésiliens, c’est aussi plus de petits films brésiliens comme Corpo Elétrico, une tranche de vie dans la tradition locale du genre. À São Paulo, on suit le jeune Elias (Kelner Macêdo) de l’usine de textile où il travaille aux virées nocturnes où il s’oublie avec son groupe d’amis et d’amants. Ni fable politique queer, ni vraie coming-of-age story, c’est l’instantané d’une jeunesse dont la sexualité semble aussi libre que son rapport au monde est nonchalant. Reste la vigueur du naturel, entretenue par des acteurs impeccables, et cet arrière-goût mélancolique si particulier qu’on appellera saudade.