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Il paraît que Night Watch, premier volet de cette trilogie programmée de Timur Bekmanbetov, était encore plus difficile à comprendre. Qu’est-ce que cela devait être ! Car l’intrigue de Day Watch peut sans mal espérer une chance de médaille aux championnats du monde de l’histoire la plus alambiquée. On aurait pu croire et secrètement espérer qu’une intrigue aussi binaire que le combat entre le bien et le mal serait accessible. Perdu. Outre cette faiblesse évidente au niveau du scénario, Day Watch souffre aussi d’un jeu d’acteur parfois faible et de décors qui fleurent bon le manque de moyens. Malgré tout, deux scènes d’action monumentales surnagent de cet ensemble médiocre. Elles montrent à elles seules le talent d’un réalisateur qu’il faudra suivre de près. Alors que Wanted est sur les rails, Dusk Watch, dernier volet de la trilogie, devrait être produit par la Fox. On peut être impatient de voir ce que le père Timur nous fera avec des moyens plus conséquents.
Toutes les critiques de Day Watch
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
- Fluctuat
On aimerait résumer Day watch, suite épileptique du déjà survolté Night watch, mais les arabesques nébuleuses de ce thriller fantastico-ésotérique russe sont au-delà de toutes descriptions. Entre la craie du destin, une lutte sans merci entre vampires, des personnages prenant le corps de l'autre, on a été largué. Une explication s'impose.
- Exprimez-vous sur le forum cinémaPour tenter de comprendre Day watch, dix commentaires et hypothèses possibles : 1. Si dès l'ouverture du film les enjeux du scénario paraissent obscurs sinon complètement incompréhensibles, aucune crainte à avoir c'est comme ça jusqu'à la fin. 2. Face à la nature anarchique et invraisemblablement elliptique du récit, inutile de chercher à comprendre sa logique, nous assistons là à un cinéma d'avant-garde entre blockbuster, série Z et film d'auteur. 3. Rares sont les films à avoir un tel mérite, ne proposer aucune scène d'exposition, aucune introduction à son univers et encore moins un résumé de l'histoire, c'est marche ou crève. 4. Pour éclaircir et donner une idée, Day watch c'est un peu le déroulement narratif de Khroustaliov, ma voiture ! mais avec des vampires, des failles spatio-temporelles et un délire ésotérique éventuellement moins opaque pour ceux qui auront vu le premier épisode.5. Day watch (et la trilogie qu'il représente) permet de dresser un bilan du cinéma russe, de son histoire et ses mouvements esthétiques : d'serguei Eisenstein et dziga Vertov, on est passé par andrei Tarkovski et artavazd pelechian pour arriver à timur Bekmambetov - il y a une certaine vérité qui parle (politique, historique). 6. Pour en arriver là, il a fallu que le Communisme sombre, que le pays s'ouvre au capitalisme débridé, ce qui soudainement lui a permis de s'avaler un cinéma de genre étranger dégluti ici en fragments composites venant s'entrechoquer au sein d'une tradition revisitée sous cocaïne. 7. Ex-théâtre de l'avant-garde mondiale, Moscou est devenu ici un terrain de jeu étrange pour un cinéma d'action baroque où les effets spéciaux - parfois beaux -, n'effacent pas complètement une réalité qui subsiste en créant la curiosité. 8. Ce mélange aux ruptures de tons insensées et parfois épuisantes donne, notamment durant la scène finale (un bal décadent et apocalyptique), des visions délirantes sans commune mesure. 9. Day watch incarne un symptôme probable du libéralisme à la Russe. 10. On ne sait pas s'il doit servir d'exemple ni s'il faut attendre la suite, mais on tient un truc. Day watch
De Timur Bekmambetov
Avec Konstantin Khabensky, Mariya Poroshina, Vladimir Menshov
Sortie en salles le 23 janvier 2008
Illus. © Twentieth Century Fox France
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- Lire les fils cinéma fantastique, sequel sur le blog cinémaLe JDDpar Stéphanie BelpêcheCe deuxième volet ne bénéficie plus de l'effet de surprise. Mais, étonnament, l'intrigue, pourtant confuse, n'entrave pas l'intérêt du spectateur averti pour ce délire mystico-fantastique.
Téléramapar Cécile MuryTimur Bekmambetov offre du grand spectacle de type hollywoodien, avec des vampires, des super-pouvoirs, de fracassantes cascades et de luxueux effets spéciaux (comme dans cette scène de destruction totale d'une ville). Mais il fait mariner le tout dans un poisseux cocktail de culpabilité, de vodka, de nicotine et d'ambiguïté. C'est le petit supplément d'âme (russe) d'aventures surnaturelles par ailleurs assez peu inventives.
Le Mondepar Jacques MandelbaumPartagés en deux catégories antagonistes, les Autres de l'ombre et les Autres de la lumière, ces créatures vivaient en paix depuis mille ans. Mais un grave incident vient de les opposer à nouveau, la reprise de leur guerre risquant de mener notre monde à l'apocalypse, tout particulièrement si les Grands Autres de chaque camp en viennent à se confronter. Fort heureusement, une "craie du destin" dont on n'a pas très bien saisi l'histoire existe quelque part, qui peut apparemment sauver notre monde, pour peu qu'on la retrouve très vite. Faute de mieux, cela explique en tous cas pourquoi votre sœur est muette, et comment le génie d'une nation qui a porté Dostoievski et Eisenstein s'illustre aujourd'hui dans une variation sous amphétamines de Fort Boyard.