-
Pour décrire l’enfermement d’un hikikomori (ado japonais reclus dans sa chambre durant des mois ou des années, se coupant du monde et de sa famille), Laurence Thrush utilise une mise en scène aussi statique que son sujet. Des choix discutables atténuant la portée de ce drame qui aurait nécessité plus d’empathie
Toutes les critiques de De l'autre côté de la porte
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
L’usage parcimonieux de la musique – une électronique discrète et poignante signée par Pan American –, est l’unique effet de style que s’autorise ce film travaillé par une exigence constante de réalisme, mais que seule la fiction pouvait rendre possible.
-
Étrange réalisation d’un British américanisé, qui capte parfaitement l’esprit nippon, adhérant à son principe de dépouillement esthétique et de discrétion sociale. Il laisse à la plupart des personnages leur libre arbitre. Malgré la situation tendue, le récit coule sans événement majeur, sans coups de théâtre ni béquilles dramaturgiques. Un impeccable exercice minimaliste.
-
Un film délicatement mis en scène, traversé dans ses profondeurs par une bande son électronique. Belle et sobre chronique d'un retour à la vie, "De l'autre côté de la porte" mérite qu'on en franchisse le seuil, pour en accueillir toute la beauté.
-
Il n’y a aucun voyeurisme dans sa démarche. En restant de l’autre côté de la porte, Hiroshi sort du monde et du film. Le réalisateur suit alors patiemment l’effondrement de la cellule familiale. Le film est cruel pour ceux qui vivent.
-
Dans un noir et blanc atemporel et élégant, ce film conte avec force et réalisme le phénomène des Hikikomoris, ces jeunes reclus qui seraient près d’un million au Japon. La situation est cruelle et si le dénouement se fait désirer, il est saisissant.
-
L'impact dévastateur de l'enfermement volontaire sur les proches est chroniqué via des scènes de la vie quotidienne intenses. Ça se gâte avec l'apparition d'un travailleur social chargé de convaincre le héros de renouer avec le monde. "De l'autre côté de la porte" devient alors bien trop bavard. Et vire au film-dossier aussi documenté que démonstratif.
-
Oubliant de donner suffisamment corps au cas d’Hiroshi et de sa famille pour nous le rendre emblématique, refusant les partis pris de mise en scène qui auraient marqué son film d’une empreinte personnelle, Thrush nous prive d’émotions nécessaires et finit par nous laisser également "De l’autre côté de la porte."