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Que Costa-Gavras s’intéresse au destin des clandestins en Occident, rien de plus naturel. Qu’il le fasse sous la forme d’une fable l’est moins et pas sa meilleure idée. Un jeune immigrant franchit donc la Méditerranée avec l’intention de rejoindre Paris. Son voyage s’avérera un calvaire, parsemé de quelques bonnes idées de réalisation. Comme cet atterrissage chez les nudistes permettant au jeune homme de se fondre dans la masse touristique.
Toutes les critiques de Eden à l'ouest
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Plus que le portrait d’un clandestin, le réalisateur généreux de « Z », de « Missing » et de « Amen » révèle dans cette fable réaliste mais pas misérabiliste, nos comportements face à l’étranger. La solidarité de quelques-uns (l’occasion d’une très jolie scène avec Annie Duperey) l’emporte sur l’ignominie d’autres (les vacanciers organisant un grand jeu de chasse aux immigrés), quelques mots de français clamés comme un baroud d’honneur : un film qui ne désespère pas de la solidarité humaine.
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Fable sur l'exclusion et la solidarité, Eden à l'ouest en dit autant sur la condition des immigrés clandestins que sur la mentalité de leurs pays « d'accueil ». En refusant de jouer les moralisateurs, Costa-Gavras se situe au-delà de ce cinéma de la dénonciation dont il a longtemps été l'un des maîtres. Lucide voire cruel sous son apparente naïveté, le film n'accuse personne.
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Pour traiter ce thème qui lui tient particulièrement à coeur, Costa-Gavras a choisi la fable. Malheureusement, le cinéaste de Z est, cette fois-ci, passé totalement à côté de la plaque. Se symboles en allégories lourdingues, il édulcore son propos pourtant généreux.
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Optant pour un ton de comédie amère, avec un héros candide, le film affiche son message humaniste. On peut prendre Eden à l'Ouest comme un jeu de l'oie truffé de symboles. On peut aussi prédire que cette satire est promise à être décryptée dans les cours d'éducation civique.