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L'intrigue minimale n'est qu'un prétexte à mettre en scène les figures du genre, toujours euphorisantes lorsqu'elles sont bien executées. Dans ce domaine, To n'est jamais à court d'énergie ni d'imagination, surtout lorsqu'il est obligé de trouver une solution dans la seconde. Les meilleurs scènes ont ainsi un goût d'improvisation, même si elles reposent sur des siutations solidifiées par une ironie diabolique.
Toutes les critiques de Exilé
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Fidèle à l'une de ses problématiques (le dilemme entre obligations et devoirs, exécution des ordres et amitié), Johnnie To signe un éblouissant divertissement dont les héros ne cessent de tirer à pile ou face et qui, accumulant les clins d'oeil à divers de ses maîtres (Peckinpah, Kurosawa), est orchestré comme un western, principalement un hommage à Sergio Leone.
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Pour la première fois, Johnnie To a pris son temps. Et ça lui réussit. Avec Exile, il atteint la perfection. Calquant sa mise en scène maniériste sur celle de Sergio Leone, optant pour une bande originale nerveuse et lyrique à la Ennio Morricone, le ténor aligne les plans séquences spectaculaires, chorégraphiés comme des ballets. Une générosité que partagent les comédiens, excellents.
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Les scènes de combats lyriques sont un cliché du genre dont on ne se lasse pas. Le scénario met en avant l'honneur et la camaderie de personnages très attachants. L'intrigue alterne violence, humour noir et mélancolie jusqu'à une fin explosive, mais pour la bonne cause. Toujours inventif dans sa mise en scène, Johnnie To déploie la dramaturgie visuellement magnifique et émotionnellement puissante du meilleur cinéma de Honkkong.
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Impossible ne pas penser au western spaghetti, aux films de Sergio Leone, à « Il était une fois dans l’ouest » ou à « Et pour quelques dollars de plus », dès les premières images du film. Cigare, harmonica, lenteur des gestes et marche côte à côte dans la ruelle : « Exilé » a tout d’un western urbain, aux gunfights époustouflants dont le premier, dans un appartement, mis en scène avec grâce, légèreté et sans esbrouffe. Beau et surprenant, comme à l’accoutumée chez le réalisateur de « The mission » et de « Breaking news ». Film de genre, polar crépusculaire et nostalgique : l’histoire de ces porte flingues, qui se battent for l’honneur, quand tout est perdu, est une histoire émouvante, drôle, nostalgique sur l’amitié et la loyauté
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Il y a ainsi dans Exilé, à peu près toutes les vingt minutes, et comme pour obéir à un cahier des charges précis, les fusillades les plus insensées possibles. Faire de ces passages obligés des morceaux d’anthologie semble être l’obsession du cinéaste.Mais ce film-ci appartient plutôt à la veine parodique de Johnnie To. Les trognes des acteurs (souvent les mêmes de film en film) lorgnent du côté de Sergio Leone.